Hollande : "Ce soir, j'ai un reçu un mandat impérieux"

François Hollande, élu candidat à l'élection présidentielle française de 2012

François Hollande l'a emporté hier soir largement face à Martine Aubry , à l'issue des primaires citoyennes organisées par le Parti Socialiste et le Parti Radical de Gauche. Avec 56,38 % des voix, pour lui, contre 43,62 % pour Martine Aubry (résultats partiels). Une victoire rapidement reconnue par Martine Aubry qui a téléphoné à François Hollande pour le féliciter. Et ce, dès avant 21 heures, pour ensuite l’accueillir personnellement rue de Solférino et l'assurer de son entier soutien pour la campagne présidentielle de 2012 : « Je salue chaleureusement la victoire de François Hollande. (…) François Hollande est ce soir notre candidat. Je mettrai toute ma force et toute mon énergie pour qu'il soit Président de la République ».

Désireux de ne pas sombrer dans les vieux démons de la désunion dont avait souffert la candidature de Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007, les candidats socialistes ont tous montré des signes forts d'union et de rassemblement. Comme l'illustre la scénographie présentée au siège du PS, avec François Hollande au milieu de Ségolène Royal, à droite, et Martine Aubry, à gauche, mais aussi Harlem Désir, Manuel Valls, Laurent Fabius, puis Arnaud Montebourg... De leurs côtés, les portes-paroles de l'UMP, Jean-François Copé en tête, tentent déjà d'enfoncer le coin dans une prétendue impossible synthèse du PS, qui serait nécessairement partagée entre « gauche dure » et « gauche molle », pour reprendre un clivage mis en avant dans l'entre-deux tours...

Synthèse

Des critiques auxquelles François Hollande a directement répondu lors de son discours d'« investiture » prononcé rue de Soléfrino, après avoir rendu hommage à l'organisation de ces primaires, « un processus irréversible qui s'imposera à toutes les familles politiques ». Heureux de bénéficier de la « majorité large » qu'il avait sollicitée, François Hollande a placé sa candidature sous le signe du « rapport de confiance ». Et délivré les grands thèmes de sa candidature à l'élection présidentielle de 2012. Celui de la « justice » d'abord, « notamment fiscale, sans laquelle il ne peut y avoir de cohésion sociale ». Celui de la « jeunesse »  ensuite, pour « offrir à la génération qui vient une vie meilleure que la nôtre ». Et ceux, intrinsèques, de l'« égalité », du « progrès » et de « l'école de la République ». Sans oublier les thématiques du « chômage », du « logement » et de la « santé », ainsi que celles des « désordres de la finance » et des « excès de la mondialisation ». Des problématiques que François Hollande entend aborder avec un grand sens du « respect », du « dialogue » et de la « démocratie ».

« Ce soir, j'ai un reçu un mandat impérieux, celui de faire gagner la gauche », a résumé François Hollande, après avoir affirmé vouloir « être à la hauteur des attentes des Français » pour une « alternance » présidentielle attendue depuis 1995. « Ce n'est pas une victoire qui s'est faite, c'est une victoire qui s'est préparée », a souligné le candidat socialiste à l'élection de 2012. Un candidat qui revêt plus que jamais les traits d'une figure mitterrandienne.