Acte 18 du mouvement des gilets jaunes, la solution sera politique ou ne sera pas

La couleur était annoncée. L’acte 18 du mouvement des gilets jaunes marquant les 4 mois de cette mobilisation inédite et la fin du Grand Débat s’annonçait chaude à Paris et elle l’a malheureusement été. Décryptage…

Il était une fois un 17 novembre 2018. Ce jour où des gilets jaunes citoyens français se sont mobilisés pour dire stop, la cocotte-minute politique, économique, sociale et éco-environnementale est en train d’exploser.

De ce fameux 17 novembre 2018, jusqu’à ce 16 mars 2019, les gilets jaunes se sont mobilisés, jours après jours, samedis après samedis, mois après mois. Des rues de Paris, la capitale de France et ses célèbres Champs-Elysées, comme dans ses régions, qu’elles soient de Gironde; d’Aquitaine, d’Occitanie ou d’ailleurs.

Turbulences

Hier, ce samedi 16 mars 2019, la violence de groupuscules d’extrême gauche et d’extrême droite, mode black blocs en première ligne, a de nouveau ravagé les Champs-Elysées, alors que le président Emmanuel Macron était au ski dans les Pyrénées avant de revenir en urgence dans la capitale pour réunir une cellule de crise auprès du Ministère de l’Intérieur dirigé par Christophe Castaner, ministre ce soir convoqué par le Sénat.

1500 casseurs ultra-violents ont été identifiés pendant que de nombreux gilets jaunes rejoignaient, aussi, en même temps, la marche du climat organisée à partir de la place de l’Opéra, alors que selon l’UNSA Police de nombreux agents en position dans les commissariats ne recevaient aucun ordre pour intervenir en mode action rapide. Cherchez l’erreur…

Le résultat, nous le connaissons et le voyons défiler en images : quatre kiosques haussmanniens incendiés, comme une banque dont l’immeuble a été évacué en urgence par nos sapeurs-pompiers en faveur de 11 personnes « légèrement blessées », mais fort heureusement sauvées, dont un enfant de bas âge.

Des vitrines de commerces de luxes fracassées, pillées et taguées, comme d’autres boutiques estimées ou tendances, cela a été vu aussi. Comme le Fouquet's fracassé, Fouquet's où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire à l’élection présidentielle du 6 mai 2007.

Au-delà des symboles

En l’absence de réponses politiques et républicaines apportées aux questions sociétales du mouvement des gilets jaunes, ces tristes constats se sont imposés à la vue de toutes et tous, du coin de telle rue parisienne, jusque sur les réseaux internet et, par la même, dans le monde entier.

C’est dans ce contexte que la liste RIC (Ralliement d’Initiative Citoyenne), a publié hier soir ce communiqué :  

« Le Ralliement d’Initiative Citoyenne condamne avec fermeté les effroyables exactions qui touchent notre pays et notre capitale Paris. La violence ne peut pas être une solution à notre contestation et nos souffrances. C’est seulement par la détermination d’une alternative citoyenne structurée et de nouveaux moyens de protestation organisés sans violence que nous pourrons nous faire entendre et changer ces politiques clivantes et injustes. Nous nous désolidarisons de ces « casseurs » qui gangrènent notre mouvement depuis trop longtemps et nuisent à nos revendications pour une France plus solidaire et juste. Donnons-nous rendez-vous dans les urnes le 26 mai 2019 dans le respect des règles démocratiques. »

La solution sera politique ou ne sera pas, à suivre…