250 agents grévistes réquisitionnés, le privé appelé à la rescousse

Marseille : la grève des éboueurs n'en finit plus

Marseille croule sous les poubelles. En cause, la Force Ouvrière, syndicat majoritaire chez les éboueurs marseillais, a choisi de continuer un mouvement de grève amorcé depuis trois semaines.

Invité sur BFM Marseille, le vice-président de la métropole chargé des négociations, Yves Moraine, s'est dit "ne pas comprendre" la position réfractaire du syndicat, alors que le nouvel accord proposé était "bien meilleur que celui d'il y a un mois et demi". Dénonçant ce comportement, il a notamment déclaré que le maintien de ce mouvement de grève était " incohérent, inadmissible et dangereux".
L'accord conclu avec les autres syndicats prévoit une décote de pénibilité de 15% pour les éboueurs, soit une augmentation de 5.5% par rapport à ce qui était initialement prévu. Yves Moraine s'est réjoui de ce nouvel accord qu'il considère comme "le meilleur de France". Un enthousiasme partagé également par la représentante de la CGT.

250 agents grévistes réquisitionnés, le privé appelé à la rescousse

Patrick Rué, membre de Force Ouvrière estime que l'accord est  "le moins mauvais". Il se dit toujours "ouvert à la négociation" pour mettre fin définitivement à la grève. Toutefois, la Métropole ne souhaite désormais plus céder de terrain et n'entends plus faire de concessions
En attendant, ce week-end, 250 agents grévistes sur les 900 éboueurs à Marseille, ont été réquisitionnés par la préfecture pour assurer un service minimum. La préfecture a justifié son choix en invoquant le danger « sur la salubrité et la sécurité publique ».


Face à la dégradation de la situation, les Marseillais sont exaspérés. La métropole a aussi fait appel aux entreprises privées pour assurer un service minimum au niveau du ramassage des déchets.

Depuis trois semaines, plus de 2500 tonnes de détritus se sont entassés dans les recoins de la de Marseille et d'Aubagne.

Rappelons qu'un préavis de grève avait été déposé dans la cité phocéenne fin novembre pour s'opposer l'augmentation du temps de travail des éboueurs.