L’obscurantiste Abdelfattah Hamadache  dit souhaiter la représentation diplomatique de Daech en Algérie

Abdelfattah Hamadache, un djihadiste en liberté

Il revendique haut, fort, et en toute liberté l’instauration d’ un Etat islamique en Algérie, il promet de soumettre les Algériens à une police du comportement, il méprise l’emblème et l’hymne national, il vitupère en direct de plateaux de télévisions contre l’amazighité et les « déviances » des Kabyles. Il exige la fermeture de toutes les églises d’Algérie, jette régulièrement l’anathème et l’opprobre sur les femmes …
 
Pas plus que quand il avait lancé sa fatwa appelant à la condamnation à mort de l’écrivain et journaliste Kamal Daoud, ses graves et dangereux propos n’avaient pas conduit à la moindre réaction proportionnée de l’Etat Algérien. La justice Algérienne, prompte à s’autosaisir  en d’autres circonstances, avait laissé faire.
 

Enhardissement...

 
Mercredi, sur les ondes de Radio Echourouk, Hamadache, boursouflé par la fréquence de ses apparitions médiatiques, est allé au bout de son audace : Il est passé à une franche apologie du terrorisme quand, avec l’aplomb et la témérité qu’encourage l’impunité, il dit souhaiter la représentation diplomatique de Daech en Algérie.
« Je souhaite que L’EI ouvre une ambassade en Algérie  »...
 
Usant de la confusion délibérée entre liberté d’expression et promotion du terrorisme, les responsables de la radio concernée estiment que le chef salafiste fait dans la «communication» et qu’il se distinguerait ainsi des « pseudo - démocrates  » . On sait le traitement, jusqu’à  la maltraitance, fait aux animateurs de l’opposition démocratique et autres  personnalités   par la radio, la télévision et les publications d’Echourouk.
 

Un criminel médiatisé...

 
Cette  sortie du chef salafiste a  provoqué de premières réactions. De centaines d’internautes,  des  hommes politiques et des intellectuels se disent scandalisés, outrés et, surtout inquiets que l’on banalise et que l’on  permette  ainsi de promouvoir dans les médias le terrorisme et le crime. L’écrivain Amine Zaoui, entre autres,  désigne et condamne les méfaits de certaines chaînes de radio et de télévision privées inféodées aux courants rétrogrades et qui continuent d’ infester l’ espace médiatique en Algérie  malgré les nuisances avérées de leur contenu .
 
Les pouvoirs publics vont- t –ils réagir à leur tour ou se vautront - t-ils encore dans l’inertie et la complaisance ?