Vers un alternance élections espagne

Les espagnols aux urnes pourraient donner l'avantage à la droite

C'est sans grande illusion que l'Espagne s'apprete à élire son parlement. La droite est pressentie gagnante avec une écrasante majorité, dans un contexte où le chômage n'a jamais été aussi élevé (21,52% de la population active).

Parmi les 36 millions d'électeurs, une large majorité compte sanctionner le gouvernement socialiste très impopulaire pour sa mauvaise gestion de la crise.

La politique de rigueur annoncée par le favori, ne laisse guère espérer mieux. Le chef du parti populaire,Mariano Rajoy, 56 ans, pas très réputé pour son charisme devrait l'emporter sans grande difficulté. Il entamera son mandat sous la forte pression des marchés financiers, qui ont déjà eu raison de plusieurs gouvernements en Europe (la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Italie).

Les 350 députés et 208 sénateurs devant être élus pour quatre ans au scrutin proportionnel, devront voter des mesures de rigueur qui pourraient attiser la grogne sociale, déjà à son paroxysme dans le pays. Le mouvement des "indignés", loin d'être essoufflé après les manifestations du printemps dernier, continue d'exister à travers des actions anti-expulsion menées pour défendre les propriétaires surendettés.

Depuis mai 2010, les Espagnols subissent une politique d'austérité - les fonctionnaires ont vu leur salaire baisser de 5% , les politiques de retraites ont reculé l'âge de départ de 65 à 67 ans.

Vaincu par la pression des marché, le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, s'était finalement résigné à avancer de quatre mois les élections prévues en mars 2012 au profit du Parti populaire. Celui ci sera en mesure de gouverner seul le pays, sans alliances avec les partis nationalistes régionaux.