frigorifiés et en rangs serrés, sévèrement quadrillés par l’armée sur une route de campagne... (DR)

Les réfugiés en Slovénie, encadrés par l’armée, abandonnés par l’Europe

L’image d’un cortège de réfugiés, frigorifiés et en rangs serrés, sévèrement quadrillé par l’armée sur une route de campagne, a été publiée par de nombreux médias. Selon les autorités, plus de 8 000 personnes seraient entrées sur le territoire Slovène, depuis la Croatie, durant la journée de lundi 19 octobre.

 Cette dernière, ainsi que la Hongrie, ayant fermé ses frontières, les réfugiés n’ont d’autre solution que de se rabattre sur la Slovénie. Le Parlement de celle-ci s’est empressé de voter, mardi 20 octobre, une loi d’extension des pouvoirs de l’armée, jusque-là limités à l’assistance logistique.

Mais le pays, qui compte seulement 2 millions d’habitants, en appelle surtout à la solidarité de l’Europe. Il y a urgence, en effet, face à la catastrophe humanitaire qui s’aggrave de jour en jour.

Piégés le long des frontières balkaniques, des milliers de réfugiés sans abri se trouvent exposés aux intempéries. «Il fait froid et il pleut. Les gens restent là et dorment à la belle étoile, (…) on a des familles avec des bébés, avec des enfants en bas âge, des personnes âgées, des personnes handicapées», décrit Francisca Silva, de Médecins sans frontières à Belgrade, citée par Radio France Internationale (RFI).

À l’heure où ces lignes sont écrites, on ne note pas de réaction de l’UE en réponse aux appels désespérés de la Slovénie, ni de mesures sanitaires particulières en faveur de ces réfugiés qui végètent aux portes des Balkans. De la non-assistance à des milliers d’êtres humains dans la détresse.