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Egypte : le procureur général envisage de placer Moubarak en prison

Le procureur général égyptien Abdel Maguid Mahmoud envisage d'emprisonner l'ex-président Hosni Moubarak, hospitalisé à l'hôpital international de Charm el-Cheikh depuis le 12 avril suite à des problèmes cardiaques en prison, a rapporté jeudi l'agence de presse étatique MENA.

M. Mahmoud a décidé d'envoyer des experts médicaux vérifier l'état du matériel hospitalier de la prison de Torah, qui doit remplir toutes les conditions médicales pour permettre le transfert de M. Moubarak en prison.

Des sources médicales à l'hôpital international de Charm el- Cheikh ont déclaré que l'état de santé de M. Moubarak n'était pas stable et qu'il serait dangereux de le déplacer vers un autre endroit, selon MENA. M. Moubarak est actuellement accompagné de sa femme.

Le chef de l'autorité de la médecine légale Ahamed el-Seba'i se rendra mardi prochain à Charm el-Cheikh pour s'informer de la santé de M. Moubarak. En compagnie notamment d'un cardiologue, el- Seba'i devrait présenter un rapport après cette visite.

L'ex-président a été hospitalisé le 12 avril à Charm el-Cheikh après avoir subi une crise cardiaque lors de son interrogatoire par les procureurs.

Le 13 avril, le ministère public a ordonné de placer M. Moubarak et ses deux fils en détention pour 15 jours.

Un tribunal égyptien a ordonné jeudi de retirer le nom de M. Moubarak et de sa femme Suzanne Thabit de tous les lieux publics, bâtiments, places et institutions.

Cette décision de la cour comprend la suppression de leurs noms et photographies des stations de métro, écoles, rues, places,et bibliothèques dans tout le pays.

Aux termes de cette décision, le Premier ministre Essam Sharaf doit contraindre toutes les autorités concernées à supprimer les noms de M. Moubarak et de sa femme de toutes les institutions publiques.

Un comité juridique, établi par le Conseil suprême des forces armées chargé de saisir les biens de Moubarak, de sa famille et de ses proches supérieurs, a eu des discussions à ce sujet jeudi avec les représentants de la Banque mondiale et de l'ONU.

M. Moubarak a été contraint de démissionner le 11 février et a déménagé avec sa famille vers la station balnéaire de Charm el Cheikh sur la mer Rouge.

Il a été hospitalisé à l'hôpital international de Charm el-Cheikh suite à des problèmes cardiaques et a été interrogé sur place par le Parquet. Il a été placé en détention pour 15 jours le 13 avril suite à des accusations portant sur l'utilisation de la violence contre les manifestants lors de la vague de protestation qui a frappé tout le pays.

Ses deux fils, Alaa et Gamal, ainsi que plusieurs ministres et hauts conseillers de M. Moubarak ont également été détenus et interrogés pour des accusations d'abus de pouvoir et de détournement de fonds publics pour leur intérêt propre. Les épouses de Gamal et Alaa seront interrogées mardi sur les biens de la famille de Moubarak.