l'UE adopte un plan de sauvetage de 158 milliards d'euros pour la Grèce

La Grèce obtiendra une nouvelle aide à hauteur de 158 milliards d'euros, avec la participation des banques et des autres créanciers privés du pays, ont annoncé jeudi soir les dirigeants de la zone euro à l'issue d'un sommet extraordinaire à Bruxelles.

Il s'agit d'un accord conclu entre les dirigeants de la zone euro après huit heures de négociations pour sauver la Grèce de la faillite.

Sur le montant de ce deuxième plan de sauvetage, qui doit permettre à Athènes de tenir jusqu'à mi-2014, environ 109 milliards d'euros seront assurés par l'Europe et le Fonds monétaire internationl (FMI) sous forme de prêts, le reste, environ 50 milliards d'euros, viendra d'une contribution du secteur privé créancier de la Grèce. Ce dernier montant comprendra notamment une "contribution volontaire" des créanciers privés d'Athènes.

"Nous apporterons les ressources nécessaires à une recapitalisation des banques grecques si le besoin s'en manifeste", indique le communiqué final du sommet.

Le président français Nicolas Sarkozy, qui a qualifié ce deuxième plan d'aide à la Grèce d'"engagement déterminé", a annoncé, à l'issue du sommet, que les créanciers privés de ce pays vont apporter une contribution de 135 miliards d'euros sur 30 ans.

"Nous sommes conscients des efforts demandés aux Grecs, l'ensemble des pays de la zone euro ont décidé d'être à leur côté, on ne peut abandonner un membre de la zone euro à partir du moment où celui-ci s'engage dans un programme de réforme", a affirmé M. Sarkozy.

Il a également précisé que cet engagement était "exceptionnel" et qu'il ne pourrait donc s'appliquer à d'autres membres actuellement en difficulté comme l'Irlande ou le Portugal.

Après avoir hésité, le FMI a finalement décidé de participer au nouveau plan d'aide à la Grèce, qui succèdera au premier doté de 110 milliards d'euros, décidé en avril 2010 et qui ne suffit déjà plus.

"Nous avons conclu un accord sur un nouveau programme d'aide pour convrir entièrement les besoins de financement" de la Grèce, qui "sera financé à la fois par l'Union européenne et le FMI", a déclaré le président de l'Union européenne (UE) Herman Van Rompuy, lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a salué le nouveau plan d'aide, le jugeant "crucial" pour stabiliser l'économie grecque. Il n'a toutefois pas exclu un défaut de paiement d'Athènes.