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Les socialistes espagnols balayés par la crise et le chômage massif des jeunes

C’est la déconfiture totale, du jamais vécu pour les socialistes espagnols depuis la fin du franquisme. Lors des élections municipales et régionales, qui ont eu lieu dimanche sur fond de contestation citoyenne, le Parti populaire obtient un peu plus de 37% des suffrages, contre 27% au Parti socialiste (PSOE).

Les socialistes perdent notamment Barcelone, la 2e ville du pays, et Séville, la 4e. Ils perdent également la Castilla-la-Manche et ne conserveraient qu’une seule des 17 régions du pays. L’opposition devrait appelle à des élections anticipées.

Le PSOE paye les frais de la crise avec une hausse effrayante du chômage des jeunes qui atteint 45% chez les moins de 25 ans. La multiplication des formules de travail précaire dans des secteurs frappés de plein fouet par la crise (bâtiment, tourisme) a favorisé et accéléré le basculement de vagues de jeunes dans le chômage et la pauvreté.

« Je sais que beaucoup d’Espagnols souffrent de graves difficultés (...) et que beaucoup de jeunes envisagent leur avenir avec inquiétude ; aujourd’hui ils ont exprimé leur malaise », a reconnu José Luis Zapatero, chef du gouvernement. Selon lui, « Il était raisonnable de penser que le Parti socialiste allait subir un châtiment par les urnes, nous l’assumons et le comprenons ».

Le quotidien de gauche El Pais parle quant à lui de « tsunami du 22 mai » ; celui de droite El Mundo estime que « l’Espagne exige le changement ».

Le mouvement de contestation enclenché le 15 mai ne faiblit pas. A l’image des révolutions arabes, les principales places des grandes villes sont occupées nuit et jour par les manifestant, des jeunes pour la plupart qui ne se reconnaissent qui rejettent à la fois les socialistes et les conservateurs.