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La crise immobilière espagnole continue à ronger ses banques

Les établissements de crédit espagnols, qui continuent à traverser de réelles difficultés après l'éclatement de la bulle immobilière, sont en pleine restructuration financière. L'hypothèse de renationalisation (en dernier recours) d'une partie des caisses d’épargne n'est pas exclue par le gouvernement espagnol.

Tout pour éviter le scénario irlandais :

Le gouvernement espagnol, sous la pression de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, a mis en place un (second) plan de restructuration afin de ramener la confiance sur les marchés.

Le Fonds d'aide public au secteur bancaire espagnol (FROB) est prêt à apporter, si nécessaire, un soutien temporaire pour chercher des investisseurs en dernier recours, et n’exclut pas de prendre directement des parts dans certaines entités. La priorité reste donnée à l’ouverture du capital des « cajas », à travers une entrée en bourse, pour permettre aux investisseurs privés d’injecter des fonds.

Un effort supplémentaire estimé à 10 milliards d'euros :

Cette deuxième vague de recapitalisation des banques espagnoles pourrait coûter 10 milliards d’euros au gouvernement espagnol. Un apport supplémentaire, puisque la même opération s’est déjà traduite par l’injection de 12 milliards d’euros par le FROB l’an passé.

Le mouvement de restructuration des banques en Espagne a été entamé il y a dix mois, et a englobé la moitié du secteur. Ses conséquences sur l’emploi se feront aussi ressentir, étant donné que la réduction des coût dans les caisses d'épargne espagnoles passera par la fermeture de 20% à 25 % de leurs agences et par une réduction de 15 % de leurs effectifs environ.

Que ce soit en Irlande, ou en Espagne, l’origine de la crise du secteur bancaire est directement liée à l’éclatement de la bulle immobilière. Les investisseurs ne se bousculent pas pour l’instant et leur participation ne suffira sans doute pas à combler les besoins en fonds propres des banques espagnoles.

Le secteur immobilier en Espagne reste très fragile et risque d’entraîner  des dépréciations supplémentaires à cause des prêts octroyés aux professionnels de l’immobilier en Espagne (promoteurs immobiliers espagnols, PME de la construction en Espagne).Une estimation établie par un courtier britannique (Évolution) parle d’une dépréciation sur les crédits s'élevant à 142 milliards d’euros, dont 83 milliards pour les caisses épargne espagnoles.