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Grèce : Aucun compromis pour la légalisation des immigrés

La Grèce ne peut se permettre de donner un statut de résident à tous les migrants qui entrent illégalement dans le pays, a déclaré Mardi le gouvernement grec,alors que quelques 300 immigrés clandestins en provenance des pays africains ont entamé  une grève de la faim pour demander une régularisation de leur situation.

Selon une déclaration faite dans un communiqué publié par le ministère grec de l'Intérieur « La Grèce n’a pas l’intention de régulariser massivement les étrangers résidant illégalement dans le pays ». Le ministère veut réaffirmer la détermination du gouvernement à faire face à la problématique de l’immigration illégale.

La Faculté de Droit d'Athènes occupée par des "Sans-papiers"

Près de 250 migrants illégaux ont occupé  la faculté de droit d'Athènes, dont l’accès est interdit aux forces de l’ordre en vertu de la loi grecque. Un autre groupe de 50 personnes a organisé une manifestation similaire à l'intérieur d’une agence pour l’emploi située dans la ville de Thessalonique (Nord du Pays).

Des militants de gauche qui soutiennent la manifestation espèrent attirer l'attention sur la question humanitaire relative aux milliers de migrants illégaux, qui doivent attendre des années avant que leur demande d'asile soit examinée par les autorités locales.

Le gouvernement socialiste grec, qui a adopté une politique plus stricte sur l'immigration illégale depuis quelques semaines insiste sur l’incapacité du pays, confronté à une crise de la dette aiguë, de subir ce "fardeau" supplémentaire.

La Grèce est devenue la principale porte d’entrée dans l'Union européenne pour les migrants illégaux. On estime que plus de 128.000 personnes sont entrées illégalement dans le pays l'an dernier. Le pays a récemment décidé de construire un mur le long de la frontière gréco-turque pour restreindre l’accès à son territoire.

La ministre grecque de l'Éducation, Anna Diamantopoulou, ainsi que les représentants de l'Université d'Athènes ont exhorté les manifestants à respecter la loi et à quitter les locaux de l'université:  «Nous comprenons leur problème et nous sommes sensibles à leur souffrance, mais l'asile universitaire ne devrait pas être exploité comme un moyen d'ajouter aux autorités une pression supplémentaire», précise un communiqué de presse de la Faculté de Droit.

Pour des raisons de sécurité, l'administration a décidé d'annuler tous les cours de cette semaine.