Artisan du malheur et criminel de guerre hors catégorie

Edito: la descente aux enfers de Netanyahu d’une trêve à l’autre

Lundi 27 novembre, quatrième jour d’une trêve qui aura d’abord permis aux survivants Gazaouis de respirer, de bouger, de recevoir de l’aide, de s’éclairer, de communiquer, et, pour certains d’entre eux, d’oser un retour sur les décombres de leurs maisons, de leur quartiers, après deux mois de bombardements ininterrompus. 

Ce silence des armes va-t-il se prolonger au fil des échanges d’otages et de prisonniers ? Cet épisode épouvantable qui s’inscrit sur les pages les plus noires de l’Histoire contemporaine, va-t-il enfin cesser ? 

Le président américain Joe Biden a lâché les mots inattendus de « cessez-le-feu » et de perspective de « deux États ». Un tournant dans le discours du grand allié de Tel Aviv, dont les porte-avions patrouillent dans la région de crainte d’un embrasement régional. 

Les familles israéliennes des otages, quant à elles, reprochent à Netanyahu de ne pas faire suffisamment d’efforts pour les ramener chez eux et la contestation monte dans l’opinion contre celui qui est à présent perçu comme l’artisan du malheur après l’attaque du 7 octobre au bilan de 1 200 morts pour la plupart des civils, tandis que les troupes épaulaient les colons en Cisjordanie occupée dans leur expéditions meurtrières contre les palestiniens.

Artisan du malheur et criminel de guerre hors catégorie

Les islamistes, dont Netanyahu a favorisé et soutenu le maintien aux commandes de Gaza pour fermer toutes les issues vers des négociations de paix, ont emprunté par surprise le tunnel de l’horreur et redonné vie à la cause palestinienne. Ils se sont imposés au-devant de la scène et sont loin d’être « éradiqués ». Devenus plutôt incontournables, ils négocient et gagnent en popularité en Cisjordanie occupée et dans la rue arabe.

Le premier ministre israélien qui affirme vouloir « continuer jusqu’au bout », en rendant visite à ses troupes sur le champ du désastre, peut-il encore tenir dans ce nouveau contexte, résister à la combinaison de toutes ces pressions ? Rien n’est moins sûr. A l’évidence, les jeux sont faits, Netanyahu pourrait bien être en fin de course. 

Malgré son agitation, celui qui fait figure de fossoyeur de la démocratie dans son pays en pactisant avec l’extrême-droite et de criminel de guerre hors catégorie en déclenchant un feu des plus meurtriers en un temps record, qui a fait plus de 13 300 morts dont environ 74% sont des femmes et des enfants Palestiniens, selon l’ONU, est en échec sur toute la ligne. Sa chute est amorcée. L’heure est venue de sa descente aux enfers au fil des trêves.