Turquie: l’armée affirme sa volonté de se tenir à l’écart de la crise politico-financière

L'armée turque préfère se tenir à l’écart de la crise politico-financière qui secoue le pays sur fond de guerre interne dans le camp des islamistes.

"Les forces armées turques (TSK) ne veulent pas être impliquées dans les débats politiques", a  déclaré vendredi 27 décembre l'état-major des armées dans un communiqué publié en ligne.

Cette réaction de l’armée constitue une réponse à l’hypothèse selon laquelle le scandale a été déclenché pour lui tendre la perche, l’inciter à investir le champ politique. Cette possibilité a été évoquée dans un article publié vendredi par un journal pro-gouvernemental sous la signature d'un proche conseiller politique du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Cet écrit confirme en réalité le désarroi d’Erdogan qui traverse la plus grave crise depuis son arrivé au pouvoir en 2002. Il est désormais prêt à faire feu de tout bois pour sauver son pouvoir et préserver ses chances pour les élections présidentielles prévues en été.

Le scandale de corruption qui a provoqué la démission de trois ministres à des postes clé et déclenché un vaste remaniement place le Premier ministre dans une très mauvaise posture. Le modèle islamo-conservateur sur fond de libéralisme entre vraisemblablement dans une phase de déclin.