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Grève générale et manifestations en Grèce

La Grèce est paralysée par une grève générale qui a débuté mardi 28 juin pour 48 h. Les secteurs clé sont touchés. Fonctionnaires, cheminots, hospitaliers, enseignants et même journalistes ont observé des arrêts de travail.

Ils étaient aussi des milliers à descendre dans la rue dans la rue à Athènes et à Salonique, à l'appel de syndicats, pour exprimer colère et détermination à s’opposer au plan de rigueur en débat au parlement durant cette même journée.

Scandant «le projet de loi ne va pas passer», les manifestants ont défilé en début d'après-midi jusqu'à la place Syntagma, devant le Parlement, où campent depuis plus d'un mois les "Indignés", un mouvement populaire lancé en mai en Espagne par les réseaux sociaux en ligne et qui a essaimé en Grèce.

Les députés ont repris mardi le débat, entamé lundi soir, un projet prévoyant des économies de 28,4 milliards d'euros et des privatisations de 50 milliards d'ici à 2015, en échange de quoi la Grèce recevra une nouvelle tranche d’aide qui lui évitera d’être en défaut de paiement de sa dette abyssale.

L'adoption du plan d'austérité est «le seul moyen d'éviter un défaut de paiement immédiat» de la Grèce et «il n'y a pas de plan B», a prévenu le commissaire aux affaires économiques européen, Olli Rehn.

La crise grecque «menace de déstabiliser d'autres économies de la zone euro et même le bon fonctionnement de l'union monétaire européenne, avec des effets sérieux pour les perspectives de croissance dans de grandes parties de l'Europe et au-delà», a renchéri le commissaire à la concurrence, Joaquin Almunia.

Des propos qui ne sont sûrement pas de nature à calmer la colère des centaines de milliers de Grecs et de jeunes « indignés » convaincus que l’austérité draconienne à laquelle on veut les soumettre est le résultat d’une profonde injustice quand on veut faire payer les plus démunis pour éviter la déconfiture.

Surtout, "les indignés" sentent bien que quelque chose fait défaut dans le fonctionnement de la Communauté européenne, que la solidarité est une coquille vide face à la pression diabolique des marchés financiers et qui plus est dans une Europe libérale.