Damien Alary a indiqué avoir voté blanc, comme a son habitude quand un vote le concerne personnellement. (© Région Languedoc-Roussillon)

Damien Alary est le nouveau Président de la Région Languedoc-Roussillon

Sans surprise, Damien Alary a été élu Président de la Région Languedoc-Roussillon par ses pairs du Conseil régional, suite à la mort de Christian Bourquin qui avait pris la succession de Georges Frêche. Retour sur cette journée avec le discours d'investiture du désormais ex-président du Conseil général du Gard, dont le successeur sera élu à la mi-octobre.

Au lendemain du vote des grands électeurs qui a basculé le Sénat à droite avec une quinzaine de sièges d'avance (chiffres non-définitifs), une autre élection d'importance se jouait ce lundi en Languedoc-Roussillon, juste avant qu'un déluge d'intempéries ne s'abatte sur la capitale régionale et ses communes avoisinantes : celle de l'officialisation de la succession de feu Christian Bourquin par Damien Alary à la tête de l'Hôtel de Région.

Après le tribunal administratif, le vote

Cette élection avait donné lieu a un début de bataille juridique entre le clan Alary et Robert Navarro qui, candidat (victorieux) aux sénatoriales, souhaitait que ce scrutin se déroule après le vote des grands électeurs, pas avant, et le Tribunal administratif lui avait donné raison, sans que personne ne se pourvoit dans un appel juridique déplacé.

Sans suspense, Damien Alary (PS), a été élu ce matin à la majorité absolue, avec 42 voix sur 67 conseillers régionaux. Face à l'UMP Stéphan Rossignol (10 voix), la Nouveau Centre Annabelle Brunet (3 voix) et la FN France Jamet (9 voix).

15 Vice-présidents

Les membres de l’assemblée régionale ont également désigné les 15 Vice-Présidents qui sont, par ordre alphabétique : Eric Andrieu, Josianne Collerais, Didier Codorniou, Hélène Giral, Jacques Cresta, Anne-Yvonne Le Dain, Henry Garino, Karine Margutti, Jean-Claude Gayssot, Marie Meunier-Polge, Frédéric Lopez, Béatrice Négrier, Yves Piétrasanta, Sophie Pantel, Claude Zemmour. Leur différentes délégations seront attribuées prochainement par arrêté. Et le Président Alary désignera également par voie d’arrêté 4 questeurs : Joël Abati, Corinne Giacometti, Jean-Baptiste Giordano et André Lubrano.

Après son élection qui a été suivie du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage à Christian Bourquin, en présence de sa famille et de ses proches, Damien Alary a tenu un long discours que Médiaterranée vous livre in extenso.

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Discours d'investiture de Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon

« Mes chers collègues,

Mes chers amis,

Mesdames et Messieurs,

Hervé Gourdel a été assassiné : Un homme a perdu la vie. Dans un acte insupportable et odieux. Devant une telle barbarie, les mots sont trop faibles pour exprimer l’indicible. Je rends solennellement ici hommage à sa mémoire et présente au nom de notre assemblée mes condoléances à sa famille et à ses proches. Avant de commencer mon propos, je vous invite à observer une minute de silence en mémoire de Hervé Gourdel.

Ce qui me frappe avant tout, ce que je ressens en tant qu’humain, c’est que notre humanité est ainsi remise en cause, atteinte au cœur. Le grand président et philosophe Vaclav Havel a dit : ''La sauvegarde de notre monde humain n’est nulle part ailleurs que dans le cœur humain, la pensée humaine, la responsabilité humaine''.

Tout ce que je ressens à cet instant, face à vous ici et aujourd’hui est contenu dans cette réflexion. Vous venez de m’accorder votre confiance en me portant à la présidence de la Région Languedoc-Roussillon. Du fond du cœur, je vous remercie. C’est avec un très grand honneur que j’en prends la responsabilité : la responsabilité c’est le sens de toute ma vie. Cette responsabilité, je l’entends comme une capacité à agir que je mets désormais au service de notre Région.

Oui, cette Région, je l’aime, comme vous l’aimez, car elle est dans mon sang. En cet instant précis, mes pensées vont d’abord à ma famille, mes parents, mon épouse et mon fils. La solennité de ce jour est accentuée par les circonstances, si singulières. Deux présidents, deux amis chers sont décédés avant la fin de leur mandat. Aucun d’entre nous ne l’aurait imaginé.

Voir disparaître en moins de 5 ans, Georges Frêche, puis Christian Bourquin aujourd’hui, cet enchaînement terrible force l’humilité, il doit nous rendre modeste, il exige de la décence et beaucoup de respect de la part de chacun d’entre nous. 

Georges Frêche était un homme généreux, il portait en lui un humanisme admirable. Ce républicain à l’intelligence vive fut pour nous tous, et pour les habitants du Languedoc-Roussillon, un ''défricheur d’horizons'' et un ''bâtisseur d’avenir''. Pour moi, pour nous, c’était un chef d’exception qui restera pour toujours inscrit dans la mémoire de notre Région. Son vaisseau, le Conseil régional, suit toujours le cap qu’il avait fixé.

Je salue amicalement ici Claudine, Marion et Julie, qui nous font l’honneur de leur présence. Reprendre la barre du Languedoc-Roussillon, après mes 2 amis, crée exigence et responsabilité. Qu’il me soit permis de revenir un instant sur ma décision de me présenter à la présidence de la Région.

Cette décision, je l’ai prise en mon âme et conscience, bien sûr. Je l’ai prise parce que je porte intensément une double conviction : cette région est sur les bons rails, cette région doit vivre !

Mes chers collègues, la fin du présent mandat est proche, 15 mois tout au plus jusqu’aux prochaines élections régionales. Ce délai, si court soit-il, ne saurait être un obstacle pour agir.

Je ne quitte pas une fonction aussi exaltante que celle de Président du Conseil général, pour n’expédier ici que les affaires courantes. Je veux vous assurer ici que je ne serai pas un Président de transition.Certains se satisferaient de cela, mais ce n’est pas mon choix. Homme de cohésion, je veux être un Président de décision. Le contexte, je vous l’accorde, est complexe.

Notre pays traverse une crise politique inquiétante, nous subissons une crise économique sans précédent : nous en constatons les répercussions dans nos départements et dans nos communes. Sans oublier le projet de réforme des collectivités territoriales qui créé un contexte particulier.

Il n’y a pas de confiance sans respect. Dans cette période qui s’ouvre, la cohésion, la confiance et le respect doivent donc constituer le creuset des valeurs qui guideront notre action dans les mois à venir. Vous savez que c’est ainsi que je travaille et que je travaillerai toujours. C’est ainsi que je conçois la politique.

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Pour mener ce Pacte régional au service de l’ensemble des habitants de cette région, pour préserver l’identité et l’existence du Languedoc-Roussillon, j’attends de tous un véritable esprit d’équipe, comme au Rugby, la constitution d’un ''PACK'', entre les élus, leurs collaborateurs, et l’administration régionale, soudé, cohérent, efficient. C’est ainsi que tous ensembles, nous assurerons la réussite de la Région.

Cette cohésion, cette cohérence, elles s’imposent à nous pour faire face et surmonter les crises. Nos concitoyens attendent de nous des choix clairs, du travail, une écoute permanente sur le terrain ; des résultats. Je présiderai cette Région, comme il est nécessaire de le faire à la tête d’une grande institution : en imaginant toujours quel serait le meilleur avenir pour ce territoire et ses habitants.

Mes chers collègues, je vous le demande : ensemble, cultivons notre envie d’agir pour tous nos concitoyens et faisons croître nos ambitions pour le Languedoc-Roussillon :

L’ambition de poursuivre le travail entamé en profondeur par Georges Frèche et Christian Bourquin ;

L’ambition d’enrichir ce travail et de tracer de nouvelles routes et perspectives ;

L’ambition de faire prospérer les valeurs de l’humanisme et de la République ;

L’ambition de défendre cette belle région, notre région, dont le bilan est déjà tout à fait exceptionnel.

L’ambition, enfin, de préparer le meilleur avenir possible pour le Languedoc-Roussillon.

Le temps imparti d'ici 2015 est à la fois court et long. Mais en tout état de cause il nous commande d'aller à l'essentiel. Je vous propose de partager deux grandes priorités : conduire à son terme le Pacte régional et nous battre pour conserver une Région forte et influente.

Première priorité : poursuivre le Pacte régional

Nous allons continuer le travail entamé par Georges Frêche et poursuivi par Christian Bourquin. Rappelez-vous, en 2004, nous avons conclu un Pacte avec les habitants du Languedoc-Roussillon. Ce pacte était fondé sur trois piliers :

- l’égalité des chances pour nos concitoyens et particulièrement les jeunes,

- l’aménagement durable du territoire,

- le développement économique pour l’emploi.

Cette voie tracée depuis maintenant 10 ans mobilise déjà 81 % des dépenses actuelles de la Région. Une majorité des électeurs a souhaité la conforter en 2010. Je m’inscris donc pleinement dans cette continuité.

Il n’est pas question aujourd’hui de faire un inventaire détaillé de toutes les politiques publiques dont nous nous sommes dotés. Ce que je souhaite, c’est que nous restions créatifs et inventifs. En adaptant ce Pacte à un contexte sans cesse mouvant, en progressant, en ouvrant de nouvelles voies, ensemble.

En regard des crises qui traversent notre pays, il nous faut investir vite, intelligemment et durablement : c’est vital. La Région est le premier donneur d’ordres en termes d’investissements publics. De très nombreux emplois en dépendent. Le BTP comme de nombreuses entreprises sont à la peine aujourd’hui.

Au budget 2014 l’investissement représente, je le rappelle, 45,4% soit 539 millions €. Je pense à Aqua domitia, je pense au Contournement Nîmes Montpellier, à la Ligne Grande Vitesse Montpellier Perpignan, aux ports, aux lycées, aux universités et bien d’autres chantiers encore.

Cette Région est la première en France en taux d’investissement. Dès les Conseils régionaux du 17 octobre et du 28 novembre, je vous proposerai d’attribuer 30 millions € de subventions aux collectivités locales de notre territoire. Car il faut amplifier cet effort d’investissement. Tout en recherchant toujours autant de sobriété dans nos dépenses de fonctionnement et toujours plus d’efficacité dans la gestion de nos deniers publics.

Face à cet enjeu, la dévolution à la Région de l’autorité de gestion des crédits européens, soit plus de 1 milliard € sur les 1,2 milliards consacrés au Languedoc-Roussillon, doit nous permettre de mieux accompagner encore les initiatives des acteurs économiques, sociaux, culturels et universitaires, mais également les collectivités publiques et privées.

Reste à finaliser la signature d’un contrat de projet 2015/2020, dont on comprend bien, dans le contexte actuel, qu’il ne sera pas un bon cru. Dès le 1er octobre, je serai à la tache avec Monsieur le Préfet de Région pour défendre nos intérêts et valoriser les atouts de notre Région. Avec l’emploi comme priorité absolue, toujours et encore, je fais mienne les 3 orientations du Schéma régional de développement économique que nous avons voté en décembre 2013.

Encourager l’excellence d’abord : parce que l’intelligence économique commande de favoriser des secteurs porteurs et spécifiques à notre région. Je veux parler notamment de la transition industrielle et énergétique, des thérapies innovantes, de l’économie numérique, de la culture méditerranéenne et tropicale, de l’économie littorale et de la mer, de l’innovation sociale. Quelques secondes sur l’innovation sociale : depuis 2004 il existe un engagement important de la Région en faveur de l’Économie Sociale et Solidaire, cet engagement je le souhaite toujours plus fort et pérenne.

Accroître l’attractivité du Languedoc Roussillon ensuite, et je veux juste évoquer ici la force de notre marque de territoire ''Sud de France'', enviée par tous et désormais reconnue pour son originalité et son efficience.

Cultiver la proximité enfin, et je pense particulièrement à notre très important tissu de TPE. Certes, le dynamisme économique de la région se traduit par le plus fort taux de créations d'entreprises des régions françaises, mais l'appareil productif régional demeure trop fragile. La dernière note de conjoncture de la Banque de France signalait pour cet été et cette rentrée une bonne orientation des secteurs de l’industrie et des services dans la Région. J’ai l’espoir que ce léger rebond se confirmera dans les mois à venir.

Je pense également à nos agriculteurs, leurs difficultés actuelles face à une concurrence brutale, face aux intempéries. Ils sont la sève qui irrigue notre terre. Je veux saluer ici leur rôle primordial dans la préservation de nos espaces naturels et de nos paysages, dans la recherche de qualité qui marque leurs produits, particulièrement dans la viticulture, l’arboriculture et l’élevage, dans l’évolution d’une agriculture plus raisonnée, bio de plus en plus.

J’en terminerai sur le Pacte en évoquant quelques ''pépites'' dont cette région peut s’enorgueillir et qu’il faut transformer encore pour en faire les trésors de l’action régionale
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Je pense au train à 1€ bien sûr, un grand geste pour le pouvoir d’achat de nos concitoyens, pour la desserte des territoires ruraux et pour l’intermodalité sur notre territoire. Je pense à l’eau, un bien précieux qui me tient particulièrement à cœur. L’eau, c’est d’abord la vie. Avec le Service Public Régional de l’eau, j’entends sécuriser l’approvisionnement de nos communes. Je poursuivrai également le programme d’irrigation Aqua Domitia, grâce auquel nos agriculteurs, nos viticulteurs, mais également les populations pourront faire face à la sécheresse grandissante.

Mais l’eau, c’est aussi la lutte contre les inondations. Nous venons de vivre des crues aux conséquences dramatiques. Je tiens ici à saluer les familles des victimes et à rendre hommage au courage de toutes celles et ceux qui se mobilisent pour accélérer le retour à la vie normale dans nos villes et villages sinistrés.

D’ores et déjà, je peux vous annoncer que nous sommes en mesure, après la déclaration de catastrophe naturelle pour 61 communes de la région, d’accompagner l’État auprès des communes sinistrées.

Je veux dire un mot sur la Méditerranée. Avec le Parlement de la Mer, la communauté maritime du Languedoc-Roussillon est enfin rassemblée pour travailler. Professionnels, élus, usagers, associations, experts ou simples passionnés prennent en main notre Méditerranée. Ensemble, nous poursuivrons les actions engagées. Ensemble, nous ferons exister le Languedoc-Roussillon sur l’échiquier maritime national.

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Une pensée pour Christian qui a porté Le projet de Mémorial de Rivesaltes. La reconnaissance de ce projet par le gouvernement qui va engager l’État est le meilleur hommage qui pouvait être rendu à ce lieu de mémoire et à l’initiative régionale.

Je pense à L’ORDI bien sûr. Parce que l’accès aux savoirs est la condition de la réussite de nos enfants. Et enfin je pense à un de nos trésors les plus précieux, notre patrimoine régional. Regardons nos parcs naturels régionaux, nos sites labellisés ''Grands sites de France'' ou ''Patrimoine mondial'', nos lieux de culture et d'histoire (Cité de Carcassonne, Musée d'art moderne de Céret, Monuments antiques et j'en passe), tant de richesses et de variété, quel atout extraordinaire pour le tourisme régional ! Je m’arrêterai en particulier sur Le Pont du Gard, la première ''entreprise'' culturelle de la Région : c’est un moteur économique qui doit faire exemple dans notre façon de penser intelligemment le développement touristique de notre Région. 


Notre 2ème grande priorité sera de nous battre pour notre Région, pour une Région forte et influente ! Notre combat n'est pas isolé, soyez en certains. Je me rendrai les 9 et 10 octobre prochain au 10ème congrès annuel des Régions organisé par l'Association des Régions de France à Toulouse.

Sachez que l’ensemble des Régions se bat collectivement pour ne pas laisser la réforme en cours se faire sans la prise en compte de nos propositions, sans avoir poussé à fonds les études et les réflexions nécessaires à ce que pourrait être une bonne réforme, une réforme élaborée au contact et à l'écoute des acteurs locaux. Non, les conditions d'une bonne réforme ne sont pas aujourd'hui réunies ! Il faut prendre le temps de discuter sur le renforcement des compétences, le développement économique et les investissements productifs, et sur les ressources nécessaires à la conduite de ces compétences renforcées.

Lors de ce congrès, un mémorandum contenant ''10 propositions pour la réforme territoriale'' sera adopté et transmis ensuite au gouvernement. Il sera le reflet de notre expérience acquise et de notre connaissance précise de ce qui est efficace ou ne l’est pas. J’aurai plaisir à vous remettre ce document à mon retour. Cet acte, croyez-le, nous donnera collectivement plus de force dans les jours à venir.

Notre bilan plaide pour nous. L'Association des Régions de France continuera de travailler et de faire pression sur le gouvernement. Une réforme qui ne se limite qu’à des rapprochements de Région, de plus discrétionnaires, sans concertation, ne peut être une réforme acceptable. Je demande que la démocratie s'exerce pleinement !

Il y a près de 30 ans, en 1985, peu de temps après l’autonomisation des Régions françaises, la charte européenne de l’autonomie locale, signée par les États membres du Conseil de l’Europe, faisait sienne la défense et le renforcement de la décentralisation, gage ''d’efficacité'' et de ''proximité''. Laissez-moi vous lire l’article 5 de cette charte ratifiée par la France : ''Pour toute modification des limites territoriales locales, les collectivités locales concernées doivent être consultées préalablement, éventuellement par voie de référendum là ou la loi le permet''. Cette concertation, nous l’attendons toujours…

Oui, notre territoire est fier de ses spécificités : une capitale puissante, un réseau de villes dynamiques et une ruralité qui marque notre authenticité. Ma région, notre région, c’est le Languedoc Roussillon ! J’ai la certitude que le Languedoc-Roussillon a le poids nécessaire pour conserver son intégrité et son identité. J’ai signé, avec vous, le manifeste régional ''Languedoc-Roussillon, notre avenir commun''. C’est une grande et puissante Région qui a prouvé son attractivité et son dynamisme.

Cette région grandit vite tout en maîtrisant son urbanisme. Cette région développe une cohérence qui lui est propre, son maillage urbain de villes à taille humaine trace un équilibre d'est en ouest, de Nîmes à Montpellier, en passant par Alès ou Mende, de Perpignan et Carcassonne à Montpellier encore, en passant par Narbonne, Sète ou Béziers. Cette région doit s’appuyer enfin sur une capitale métropolitaine forte.

Notre environnement est exceptionnel, l'espace rural sauvegardé, les infrastructures régionales sont reconnues pour leurs qualités, et le potentiel de développement économique et d'innovation est énorme. Alors, je l’ai déjà dit, nous n’avons pas vocation à être l’antichambre de Midi-Pyrénées.

J’ai d’ores et déjà établi le contact avec le gouvernement pour faire entendre notre voix et nos ambitions. J’ai demandé à Monsieur le Premier ministre, Manuel Valls, un rendez-vous à cet effet. Je sais pouvoir compter sur vous tous pour nous mobiliser et m’accompagner dans cette démarche. Je suis fier des valeurs d’égalité, de solidarité, de responsabilité que nous défendons sur ce territoire.

Georges Frêche, puis Christian Bourquin ont chacun prouvé qu’ils portaient une grande ambition pour le Languedoc-Roussillon, et qu’ils savaient agir et gérer avec sérieux et au bénéfice exclusif du peuple languedocien.

Je souhaite m’inscrire dans cette continuité, en la faisant prospérer. La priorité pour moi est de démontrer que la politique régionale menée garantit le meilleur avenir possible pour le Languedoc-Roussillon. Nous devons conduire ce travail sur le terrain, parce que la proximité et le contact sont plus que jamais nécessaires. En effet, pour avoir la tête dans les étoiles, il faut avoir les pieds bien sur terre, et croyez moi, cette terre je la connais.

Et pour rester debout, tous ensembles, il faut garder l’équilibre. Cet équilibre, j’y tiens. C’est ma méthode, ne léser personnes, veiller aux équilibres économiques, sociaux et territoriaux. Il faut donner sa chance à chacun. C’est bien ça le rôle d’un Président de Région. Et pour tenir ce rôle, je n'oublierai jamais de respecter tous nos partenaires, de respecter chacun des groupes politiques de cette assemblée, à commencer par ceux de l'opposition.

Depuis le début de ma carrière politique, je préfère la proximité à la renommée ! Et ce n’est pas moins efficace. J’ai même quitté un mandat de Député pour me consacrer à celui de la Région en 2010. C’est avec cette valeur de proximité que je souhaite conclure mon discours. Quoi de plus fort, quel meilleur honneur pour nous tous élus, que de mesurer sur le terrain notre utilité au quotidien, notre capacité de mobilisation dans les moments les plus difficiles.

A ce titre, je salue amicalement et je remercie les parlementaires, députés et sénateurs présents dans cette salle, mes collègues Présidents des conseils généraux, mes collègues conseillers généraux du Gard et des autres départements, le maire, Président de la capitale régionale, les maires et Présidents d’intercommunalité qui animent ce territoire.

Je terminerai en rendant hommage à toutes les femmes et tous les hommes de notre région, à tous les acteurs de ce territoire, à tous les citoyens qui s’engagent et qui tous démontrent encore une fois l’immense valeur du mot solidarité !

Vive le Languedoc-Roussillon, Vive la France !

Je vous remercie.''