L'arrêt manu militari de diffusion de la chaîne de télévision publique ERT par le gouvernement grec: une décision unilatérale, sans préavis, défintive qui suscite surprise, colère et indignation, avec un amer goût de retour à l'ère de la dictature.
La riposte ne s'est pas fait attendre: une grève générale paralyse toute la Grèce, avec une vive dénonciation des plans de redressement imposés par le Fonds Monétaire International (FMI) et l'Union européenne, dont les conditions draconniennes comportaient non seulement de fortes baisses des salaires (notamment du salaire minimum pour les jeunes) et des retraites, mais aussi des suppressions d'emplois publics, dont cet arrêt brutal de la chaîne publique Ert est une application pure et simple.
L'adoption de ces mesures était exigée par l'UE et le FMI en échange d'un prêt de 130 milliards d'euros.