Les hommes du régime resserrenr les rangs (DR)

Syrie: durement frappé, le pouvoir prépare une contre-offensive

L'Armée syrienne libre (ASL) a revendiqué l'attentat de Damas qui a tué le ministre de la Défense et le beau-frère du président Bachar al-Assad. Le régime prépare sa riposte. Les habitants craignent l’usage d’armes chimiques.

Le pouvoir syrien a été frappé au cœur et dans des conditions qui prouvent que des brèches sont ouvertes dans sa forteresse sécuritaire.

En effet, le kamikaze a réussi à s'introduire dans le bâtiment de la sécurité nationale en se faisant passer pour un garde du corps. Il a fait exploser sa ceinture d'explosifs en pleine réunion.

La contre-offensive n’a pas tardé. Les hélicoptères de combat ont commencé à pilonner les quartiers occupés par les rebelles aussitôt après l’attentat, les blindés sont entrés en action sur différentes artères de la ville, selon des sources concordantes. Un nouveau ministre de la Défense a immédiatement été nommé.

Une question de semaine ou de mois…

« Tout le monde s'attend maintenant dans les prochaines heures à une réaction très forte sur le plan militaire avec des actions de représailles de la part de l'armée régulière », rapporte mercredi 19 juillet l'envoyée spéciale de France Info à Damas.

L'Armée syrienne libre qui a revendiqué l'attentat se rapproche de plus en plus du centre de la capitale. « Aujourd'hui on a connu un tournant dans l'histoire de la Syrie. La pression sur le régime va aller s'accentuant et il va connaître sa chute très bientôt, ce n'est une question de semaines ou de mois », a commenté le président du Conseil National Syrien, principale organisation de l'opposition.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé mercredi de reporter à jeudi le vote, initialement prévu dans l'après-midi, sur un nouveau projet de résolution sur la Syrie, afin de laisser plus de temps pour trouver un accord sur le texte, rapporte l'AFP.