Cérémonie du 8 mai 1945 : l’hommage aux soldats oubliés de l’Armée d’Afrique
A l’occasion du 64e anniversaire de la capitulation de l'Allemagne nazie, le président Français a eu quelque mots d’hommage aux soldats de l'Armée d'Afrique qui ont combattu aux côtés des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale. "Les troupes de débarquement sont américaines et françaises. Parmi elles, il y a les spahis, les tabors, les tirailleurs sénégalais. Je veux leur rendre un hommage particulier", a rappelé Nicolas Sarkozy, saluant "le courage admirable" des soldats de l’armée d’Afrique et affirmant que "la France n'oubliera jamais leur sacrifice".
De belles paroles certes, mais ces Africains-là devenus étrangers lors de la décolonisation, qui ont glorieusement contribué à stopper l’élan de la bête immonde, n’ont que faire aujourd’hui de grand discours. Ils font surtout le constat que les misérables pensions qui leur sont attribuées sont scandaleusement inférieures à celles servies aux anciens combattants Français.
Une injustice que l’Etat Français n’a jamais daigné réparer. Il n'en reste pas moins comptable devant les nouvelles générations d’Africains, fils et petits fils de ces soldats courageux «qui ne seront économes ni de leur peine, ni de leur sang», pour reprendre encore les mots de Nicolas Sarkozy.
C’est là un des chapitres sombres des relations de la France à ses anciennes colonies, qui ne lui fait pas honneur, au même titre que les considérations révoltantes à propos des effets positifs de la colonisation.
Reste à espérer que cette envolée présidentielle du 8 mai 2009 sera rapidement suivie de dispositions législatives consacrant «l’Egalité», valeur inscrite au fronton de la République Française. La moindre des reconnaissances envers ces soldats oubliés de l’Armée d’Afrique.