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Des brins d'espoir sur la bande de Gaza

La trêve, jusque-là inespérée, entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur jeudi 19 juin, et pour une durée de six mois. Le travail de médiation mené par les égyptiens a eu le mérite de faire avancer les choses d’un cran vers un début d’apaisement. Mais d’un petit cran seulement. Deux conditions au moins sont encore nécessaires pour ne pas revenir en arrière, ne pas arracher la parole aux diplomates et la redonner aux armes.

Lever le blocus qui étouffe les habitants de Gaza constitue la première condition. Privée de l’essentiel pour survivre, cette frange de la population palestinienne agonise, se meurt à petit feu, sous le regard de la communauté internationale. Les Israéliens doivent se rendre à l’évidence, l’amélioration immédiate des conditions de vie sur la bande de Gaza est la seule priorité digne d’intérêt dans le contexte actuel. Sans quoi, il n’est pas possible de permettre aux médiateurs de faire encore avancer les discussions. La trêve conclue avec le Hamas risque fort de ne pas durer si elle ne satisfait pas, et vite, l’appel d’air des familles ainsi asphyxiées par la misère.

L’autre condition relève des dirigeants palestiniens. Bien que devenu maître absolu dans Gaza, le Hamas ne peut faire cavalier seul. Ce mouvement a mené la cause dans une impasse en donnant constamment du grain à moudre aux partisans israéliens d’une guerre totale. Mahmoud Abbas est bien obligé quant à lui de composer avec le mouvement islamiste, afin de reconstituer un pouvoir en fragments. Ces déchirements internes ont considérablement affaibli le président légitime, paralysant toutes ses capacités de négociation. Et laissant libre court à toutes les manœuvres israélo-américaines.

L’accord de trêve coïncide enfin avec une reprise des négociations entre la Syrie et Israël, gelées depuis 7 ans. L’Etat Hébreu amorce par ailleurs des discussions avec les Libanais. Les signes peut-être d'une baisse de la tension qui règne dans la région. Bien entendu, de brusques retournements ne sont pas à exclure. Notamment avec la question du nucléaire iranien, toujours sans issue. Il faut de plus attendre de voir quelle sera la nouvelle donne après les élections américaines.

Celà étant, on ne peut que saluer cette trêve qui répand tout de même des brins d’espoirs sur la bande de Gaza.

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