Gaza: dans l’enfer du blocus, le cri d’impuissance des ONG

Ecoles en ruines et enfants palestiniens démunis attendent le bon vouloir de l’administration israélienne pour voir enfin s’ouvrir à nouveau les portes du savoir. Sept mois après son offensive sur Gaza, l’Etat Hébreu continue à maintenir sa chape de plomb sur les secteurs clés  du territoire, dont l’Education. Israël fait à présent la guerre aux enfants en entravant l’accès des matériaux indispensables à la reconstruction des établissements détruits. L’ONU et nombre d’organisations internationales en sont à implorer le gouvernement israélien pour desserrer l’étau.  « Le droit d'apprendre et à l'éducation est un droit fondamental des enfants » garanti par la Convention sur les droits de l'enfant comme par la Déclaration universelle des droits de l'homme, rappelle-t-on.  

Mais les protestations des ONG font tout juste courant d’air aux oreilles des officiels israéliens. Benjamin Nétanyahu et son équipe n’en ont cure, pour qui tout le monde est logé à la même enseigne dans Gaza assiégée, le combattant du Hamas comme le bambin qui trompe son ennui sur les décombres de son école.

L’arme sauvagement destructrice du blocus prolonge ainsi sournoisement l’offensive armée qui a fait plus de 1300 morts et des milliers de blessés, dont en grande majorité des civils. Leur faire lourdement payer les conséquences du conflit est un principe de base de la politique israélienne. Les dirigeants escomptent faire pression sur les organisations palestiniennes déjà minées par des luttes intestines et retarder le processus d’acheminement vers la constitution d’un Etat palestinien.

Benjamin Netanyahu, qui refuse par ailleurs tout gel de la colonisation en Cisjordanie, peut prendre son temps pour ce faire. La diplomatie américaine avance à tout petits pas dans la région. L’Europe s’est sans surprise mise en sourdine pour au moins la saison estivale. Et dans l’enfer du blocus sur Gaza, les ONG poussent seulement des cris d’impuissance.