2000 personnes sont bloquées sur l'A9 et l'A75 depuis bientôt 24h dans des conitions extrêmement difficile et les nerfs sont à vifs. (Photo Anthony Jammot/Twitter)

Episode neigeux : le pire était encore à venir dans l’Hérault et ce n’est pas fini

Le pire était encore à venir dans l’Hérault… 2000 personnes toujours bloquées depuis cette nuit sur l’A9 et l’A75, 1700 personnes hébergées en urgences au travers des Plans Communaux de Sauvegarde, de la pluie glaçante qui n’enraye pas les dizaines de centimètres tombés depuis hier et cette nuit encore dans plusieurs communes, de Montpellier à ses alentours, des inondations à Frontignan et l’annonce de l’équivalent de 3 mois de pluie à venir.

Situation apocalyptique pour les personnes bloquées sur l’A9 et l’A75 avec seulement un peu d’eau et quelques aliments pour faire face à une situation bloquée depuis bientôt 24h pour certains. Comment en est-t-on arrivé là ? La faute à un épisode neigeux exceptionnel qui, bien que prévu et annoncé, n’est pas dans les habitudes du climat méditerranéen du département de l’Hérault, mais pas du tout. Il faut sans doute remonter à bien avant l’épisode neigeux de 1986, 55 ans avant 2018, pour imaginer (re)vivre tel scénario.

Cauchemard dans le sud

Sur l’autoroute, les clients de Vinci Autoroute pointent du doigt le concessionnaire pour son manque d’informations et d’actions.

Les poids-lourds sont également dans le collimateur, un arrêté anti-circulation de ces derniers ayant été pris par la préfecture de l’Hérault. A l’approche des 24h de blocage, on comprend que les nerfs s’aiguisent et on se demande s’il faut en appeler à l’armée, le SDIS 34 faisant tout ce qu’il peut, 3000 appels au secours ayant été enregistrés dès hier soir.

Dès hier, de nombreux automobilistes ont mis 4h pour réaliser un trajet via les routes nationales et départementales prenant habituellement seulement une dizaine de minutes. Beaucoup ont été obligés d’abandonner leur voiture, quitte à marcher une heure durant pour regagner leur logis, quand ils n’ont pas eu d’accident.

D’autres, naufragés de la route sans logis, ont été accueillis dans les commune de Montpellier et de ses environs, là où les plans communes de sauvegarde ont été déclenchés, comme à Mireval, entre Montpellier et Sète :

Au total dans l’Hérault, ce sont ainsi 1700 personnes qui ont été accueillies dans le cadre de ces PCS. Du côté du CHU de Montpellier, on appelle à l’aide :

La terre de tous les paradoxes

Tandis qu’à Montpellier, toujours embourbée dans ces quelque 40 cm de cumuls de neige, aucun tram et bus ne circulent aujourd’hui, les crèches et clubs de loisirs étant aussi bien évidemment fermés en cette « drôle » de période de « vacances », à Sète à 40 km de là, l’île singulière ne connait plus un problème de neige aussi conséquent.

A Frontignan, à quelques kilomètres de là, toujours entre Montpellier et Sète, ce sont par contre déjà les inondations qui pointent dures, alors que l’équivalent de deux à trois mois de tombées de pluie sont annoncées pour demain :