Haut-Karabakh : plus de 100.000 personnes se réfugient en Arménie, la république autoproclamée de l’Artsakh rattachée à l’Azerbaïdjan 

Haut-Karabakh : plus de 100.000 personnes se réfugient en Arménie, la république autoproclamée de l’Artsakh rattachée à l’Azerbaïdjan 

Après trois décennies de conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, la république autoproclamée de l'Artsakh a annoncé sa dissolution à partir du 1er janvier ouvrant ainsi la voie à la réintégration du territoire à l'Azerbaïdjan. 

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a accusé l'Azerbaïdjan de mener un nettoyage ethnique, prévoyant la disparition des Arméniens de l'enclave dans les prochains jours. 

Les tensions entre les deux pays remontent à la désintégration de l'URSS en 1988, lorsque la région majoritairement arménienne du Haut-Karabakh a réclamé son rattachement à l'Arménie. 

L'expert Jean Radvanyi souligne que ce drame découle de trente années de non-résolution du conflit depuis la fin de la première guerre en 1994, rappelant la décision de Joseph Staline de placer le Karabakh, majoritairement peuplé d'Arméniens, sous la tutelle de l'Azerbaïdjan en 1920. 

Le Parlement arménien remet à l'ordre du jour le vote de ratification du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI),

La dissolution de l'Artsakh a entraîné le départ massif de la population de l'enclave vers l'Arménie. Malgré les messages rassurants du gouvernement azéri, exhortant les habitants à ne pas quitter leurs maisons, les autorités arméniennes ont signalé l'arrivée de 100 000 réfugiés à ce jour. 

Le Parlement arménien a prévu de remettre à l'ordre du jour le vote de ratification du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), après avoir condamné l'inaction de la Russie, alliée de l'Arménie, dans cette crise. Le Kremlin a réagi en qualifiant ce projet "d'extrêmement hostile".

Un ancien ministre de l'Artsakh, Rouben Vardanian, a été placé en détention provisoire pour quatre mois par l'Azerbaïdjan. Les autorités azerbaïdjanaises l'ont inculpé de financement du terrorisme et d'autres crimes, Erevan dénonce cette "arrestations illégales".