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Libye: carnage doublé d'une catastrophe humanitaire, près de 6000 morts et des dizaines de milliers de réfugiés

Un carnage! En l'espace de seize jours seulement de manifestations, le bilan est effrayant, atteignant près de 6000 morts, selon de nombreuses sources concordantes, dont la Ligue libyenne des droits de l'Homme. Les réfugiés se pressent par milliers à la frontière avec la Tunisie où l'aide internationale se fait attendre.

Dans la seule ville de Tripoli, il y aurait eu 3000 morts. Un tel carnage a sans doute été commis par le recours massif à des hordes de mercenaires, aux raids et bombardements dans des zones parfaitement ciblées.

Les interventions successives de Kadhafi et de son fils ont en fait pour objectif de faire diversion, de brouiller les pistes. Entre temps, c'est une véritable machine de guerre que déploie "le guide" qu'il promet encore plus meurtrière pour le peuple libyen en cas d'intervention étrangère.

Les combats font rage autour du terminal pétrolier de Brega rapportent mercredi des correspondants de presse, présents dans la région. L'armée régulière utilise des armes lourdes contre les insurgés, des témoins parlent de tirs de missiles. Les blessés parmi les insurgés sont acheminés avec beaucoup de difficultés vers les centres de soins.

De nombreux jeunes hommes qui se mobilisent sont pris en main et entraînés par des militaires ralliés aux manifestants, avec la détermination de marcher sur ces zones de combat et de prêter main forte aux insurgés qui résistent aux frappes de l'armée régulière.

Opposé à une intervention étrangère, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, propose de "continuer à planifier une zone d'exclusion aérienne à condition qu'elle ne soit activée (...) que sur une décision du Conseil de sécurité des Nations unies".