Les libanais s’expriment comme jamais, les agoras citoyennes se multiplient

Le soulèvement des libanais contre la corruption se prolonge à travers des agoras citoyennes. Celles-ci se multiplient sur toutes les places de la contestation, de la capitale Beyrouth aux autres villes du pays en pleine crise politique et économique, rapporte l’AFP

Les libanais échangent sous des tentes, assis ou debout, tout comme lors du mouvement « Nuit debout » sur la Place de la République à Paris en mars 2016.

Ils prennent tour à tour la parole pour livrer, comme jamais, leurs opinions sur un éventail de sujets : la laïcité, les élections législatives, la corruption, la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la Justice, l'urbanisme… le tout dans une ambiance festive.

Un mois après la démission du Premier ministre Saad Hariri (29 octobre), le gouvernement tant attendu, composé d’indépendants et de technocrates, n’est toujours pas là.

La crise économique aggrave les conditions de vie des laissés-pour-compte dans un système très inégalitaire. Un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Les agoras citoyennes fonctionnent en fait comme des soupapes. Elles aident à canaliser la contestation, à éviter de nouvelles explosions de violence. La tension reste forte toutefois à Tripoli, foyer de misère sociale et de radicalisme religieux.

 

Photo (DR)