Un centre de détention situé dans la banlieue  de Tripoli ciblé par une frappe aérienne durant l'offensive des forces du maréchal Haftar

Libye : une frappe aérienne fait des dizaines de morts parmi les migrants 

Une frappe aérienne a tué 40 migrants et blesser gravement plus de 70 autres dans un  hangar situé dans  la banlieue de Tripoli. Le bilan est provisoire et risque de s'alourdir. Selon des témoins présents sur place, plusieurs corps gisaient sur le sol du hangar au milieu des restes humains. 

Le gouvernement d'union nationale (reconnu par la communauté internationale) qualifie ce bombardement de  « crime odieux ». Il accuse directement  maréchal Khalifa Haftar d'avoir mené une attaque « préméditée » et « précise » contre le centre de migrants. Les troupes pro-Hafter mènent une offensive  depuis début avril pour gagner la capitale Tripoli. 

Pour l'heure, aucune revendication n'a été faite de la part des médias pro-Hafter. Ils évoquent seulement une série de frappes aériennes à Tripoli et à Tajoura ciblant les sites militaires du gouvernement provisoire libyen. 

Sur son compte Twitter, le bureau du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit « extrêmement préoccupé » par les frappes aériennes contre le centre de détention de Tajoura, et « sur la mort de réfugiés et de migrants ».

Les migrants sont régulièrement victimes du chaos qui reigne sur le sol libyen depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et  les organisations humanitaires dénoncent leur reconduction sur le sol libyen lorsqu'ils sont arrêtés en mer. Ils se retrouvent placés « en détention arbitraire » ou à la merci de milices.

Les offensives du maréchal Khalifa Haftar ont dégradé la situation depuis le 4 avril et les 3.500 migrants et réfugiés sont « en danger dans des centres de détention situés près de zones d'affrontements » selon la mission d'appui de l'ONU en libye (Manul).