Un attentat meurtrier en Iran fait au moins 84 morts,  dont trois officiers et six enfants

Un attentat meurtrier en Iran fait au moins 84 morts,  dont trois officiers et six enfants

L'Iran a été secoué par l’attentat le plus sanglant depuis sa révolution de 1979. Deux bombes ont éclaté parmi les participants à une cérémonie commémorative à Kerman, en l'honneur de Ghassem Soleimani, un commandant des Gardiens de la révolution. 

La tragédie, survenue le 3 janvier, a causé la mort d'au moins 84 personnes, dont trois officiers et six enfants. Les bombes ont été déclenchées à distance et placées à l'entrée du cimetière où repose Soleimani, disparu suite à une frappe de drone américain en janvier 2020 à Bagdad.

L'attaque intervient dans un climat de grande tension régionale, marqué par une terrible guerre à Gaza -déclenchée après l’offensive du Hamas en territoire israélien le 7 octobre- qui a dévasté l’enclave et fait plus de 21000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants. Le 2 janvier, une frappe de drone à Beyrouth a éliminé plusieurs dirigeants du Hamas.

L'attentat de Kerman n'a pas été revendiqué. Les autorités iraniennes, de leur Guide suprême, Ali Khamenei, au président Ebrahim Raïssi, ont promis une punition sévère mais sans désigner explicitement de coupables. 

L’Iran accuse les États-Unis et Israël

Esmail Qaani, le successeur de Soleimani a pointé du doigt les États-Unis et Israël. Les autorités américaines soutiennent plutôt la thèse d’un acte de terrorisme perpétré par l'État Islamique (EI) déjà responsable de multiples attaques.

La situation régionale est très tendue, avec des heurts répétés à la frontière israélo-libanaise, des attaques contre les forces américaines et des incidents dans la mer Rouge soulignant les tensions.

La communauté internationale a fermement condamné les explosions à Kerman. Alors que l’ONU et l'UE ont exprimé leur solidarité envers l'Iran. 

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a entamé une tournée au Moyen-Orient, visitant notamment Israël et d'autres capitales arabes, dans un contexte marqué par les préoccupations d'une possible escalade de la guerre à Gaza.