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L'armée de Kadhafi poursuit le bombardement de zones stratégiques

L'aviation de l'armée régulière restée fidèle à Kadhafi poursuit vendredi  les bombardements sur la ville de Marsa el Brega, terminal pétrolier situé sur le golfe de Syrte, à 800 km à l'est de Tripoli. La base militaire d'Ajdabiya a également été visée par des bombardements.

Les troupes de Kadhafi tentent de conforter leur présence à l'Ouest, autour de Tripoli. L'armée quadrille ce matin toute la ville suite à l'annonce de manifestations après la prière. Sur la route côtière allant de Tripoli à la frontière tunisienne, 180 kilomètres plus loin, militaires, policiers et miliciens, renforcés par des chars, des blindés et des mitrailleuses lourdes, sont fortement présents. Le régime entreprend une campagne de communication autour de cette présence en faisant circuler des convois de journalistes étrangers.

Au plan international, la contre-offensive de Kadhafi qui fait de nombreuses victimes parmi les civils, dont des enfants, suscite des réactions d'indignation, mais pas encore de mesures concrètes de nature à faciliter la tâche des insurgés. Ceux-ci souhaitent notamment l'intervention aérienne ciblée sur les zones contrôlées par Kadhafi pour pouvoir mener une offensive au sol et en finir avec le dictateur.

Barack Obama hausse le ton. Il a déclaré jeudi pour la première fois en public que le Mouammar Kadhafi avait perdu toute légitimité et devait quitter le pouvoir. Il a annoncé qu'il avait demandé au département de la Défense et au département d'Etat d'étudier toutes les options, notamment l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne, pour empêcher les attaques des forces pro-Kadhafi. Jeudi, la France et le Royaume se sont prononcés en faveur de cette "no-fly zone".