COVID. Les Algériens confrontés à une nouvelle vague de contamination

Les contaminations au Covid repartent dangereusement à la hausse, franchissant le seuil de 400/jour alertent les médecins.

« Ces chiffres ne reflètent pas la réalité du terrain. Ils reprennent les cas confirmés par l’examen PCR, et nous savons depuis le début de l’épidémie que nous avons des difficultés à ce niveau-là ; autour des cas avérés il faudrait que les enquêtes épidémiologiques soient suivies par des tests pour tous les cas autour du malade », explique le président du Syndicat des praticiens de santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet, dans une interview accordée à tsa.com.

Le coût très élevé de ces tests (8000 DA en moyenne) dissuade les citoyens. Les hôpitaux commencent à être saturés.

Attendre un décès pour libérer un lit...

Réuni en urgence, le comité scientifique n’a apparemment pas tiré les leçons de la vague précédente. « Je me rappelle qu’il y avait des patients qui attendaient dans des voitures qu’un malade soit transféré ou, et c’est arrivé plusieurs fois, qu’il y ait un décès, afin de libérer un lit de réanimation », regrette le praticien.

Les médecins proposent de réquisitionner un hôpital dans les wilayas et de répartir les malades dans les autres établissements. Ils suggèrent également de recourir aux capacités du secteur privé.

Dans le public, les personnels de santé sont épuisés. Ils travaillent dans des conditions très difficiles. « Nous avons perdu jusqu’à présent 185 médecins toutes catégories confondues, généralistes, spécialistes et professeurs chefs de service », rappelle le docteur Merabet.