Plus de 2200 morts, dont une grande majorité de civils et de nombreux enfants... un crime à grande échelle... (DR)

La guerre de Gaza en 2014, des soldats israéliens témoignent: récits d’un carnage

Ils ont dévoilé au grand jour les « coulisses de la guerre à Gaza » de l’été 2014... Une soixantaine de militaires israéliens ont livré des témoignages à l’ONG Breaking Silence. Des récits d’individus planqués dans des chars, qui guettent le moindre mouvement sur un rayon de « 0 à 200 m », règlent soigneusement la trajectoire de leurs projectiles, puis tirent. Un jeu pour enfants transformés en tueurs d’élite.

Pas de distinction entre civils et combattants, pourtant règle essentiel du droit international en temps de guerre. « L’idée de base était si vous repérez quelqu’un tirez. Qu’il constitue ou non une menace immédiate, n’était pas le sujet», raconte un sous-officier de l’infanterie, ajoutant : « si vous tuez quelqu’un à Gaza, ce n’est pas une catastrophe ».

Les soldats qui ont parlé ont justifié cette ligne de conduite par la crainte des attentats. Une explication classique pour justifier l’horreur, l’ampleur des pertes chez les civils. Si l’on en croit l’armée israélienne, les combattants du Hamas étaient des fantômes, impossibles à cibler, alors l’armée israélienne tirait sur tout ce qui bougeait ou dans le tas.

« On a tiré sur ces filles… elles étaient âgées d’une trentaine d’années et n’étaient pas armées… »

Une scène des plus significatives est ainsi racontée par les soldats: "Il y avait ces deux femmes marchant dans un verger, à 800 ou 900 mètres de nos forces, le commandant nous a demandé de vérifier si elles étaient impliquées. Il faisait jour, le poste d’observation avait du mal à voir et l’officier a envoyé un drone qui les a incriminées. On a tiré sur ces filles, elles ont mortes. Puis tanks ont été envoyés pour vérifier l’endroit. Ils ont inspecté les corps, elles étaient âgées d’une trentaine d’années et n’étaient pas armées. Ils sont revenus et ces femmes ont été recensées comme des terroristes. Si on leur a tiré dessus, c’est bien que c’était des terroristes". Edifiant !

Les mêmes témoignages confirment la volonté délirante de détruire un maximum de bâtiments et d’infrastructures en prévision « du jour d’après », pour la prochaine guerre.

Plus de 2200 morts, dont une grande majorité de civils et de nombreux enfants... un crime à grande échelle, sous le regard complice de la communauté internationale. A quand la prochaine guerre ?