L’étrange vente en « urgence » de minutions d’artillerie à Israël par les États-Unis

L’étrange vente en « urgence » de munitions d’artillerie à Israël par les États-Unis

Premiers complices du carnage en cours à Gaza, les États-Unis viennent d’approuver une vente de munitions d'artillerie à Israël d'une valeur de 147,5 millions de dollars, en plus d’une précédente cession de près de 14 000 obus de chars. 

Cette décision, qui a été prise sans l'approbation préalable du Congrès, a été justifiée par une "urgence" soulignée par le secrétaire d’État américain Antony Blinken. 

Une formulation à peine imaginable vu le contexte sur le terrain. Mais « l’urgence » appréciée est peut-être celle d’une course contre la montre pour exterminer un maximum de survivants Gazaouis, avant un possible arrêt de combat dans la perspective du plan proposé par l’Egypte.

A Gaza, l’année s’achève en effet sous le feu ininterrompu de l’armée israélienne, raids aériens, tirs d'artillerie, combats au sol.. les civils tentent de survivent dans l'une des guerres les plus épouvantables de ce siècle

Les affrontements se sont poursuivis avec violence, notamment à Khan Younès et dans le secteur de Nuseirat, entraînant des pertes humaines supplémentaires. L'armée israélienne a également visé des cibles en Syrie, en représailles à des attaques à la roquette, ont affirmé les autorités militaires. 

Plus de 1,9 million d'habitants ont été déplacés, et environ 1,5 million se retrouvent désormais sans-abri, rapportent les ONG présentent sur place.

Les soldats israéliens prônent la colonisation et salue un « retour à la maison »

Sur les réseaux sociaux apparaissent des images de soldats israéliens parlant d’un « retour à la maison », en référence aux anciennes colonies comme Goush Katif. 

Le ministère de la Santé du Hamas dresse un nouveau bilan des victimes. Le nombre de morts s'élève à 21 672, dont une majorité de femmes et d’enfants, et 56 165 blessés. Des milliers de personnes sont ensevelies sous les décombres. 

La crise humanitaire s'accentue, les populations désespérées et dans le dénuement sont de plus en plus confrontées à la faim. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), insiste, en vain, sur « le grave péril » qui menace les Gazaouis.