Libye: les entreprises françaises confrontées à une concurrence renforcée

A la veille des élections en Libye et de la désignation d'un nouveau gouvernement, les entreprises française s'interrogent sur leur implantation dans le pays, dans un contexte de concurrence renforcée.

«Tout le monde est dans les starting-blocks, cité par Les Echos. Mais le CNT a fait la même réponse à tous : nous ne pouvons pas prendre d'engagements de long terme», confie le représentant d'une grande entreprise française, cité par Les Echos.

Selon la même source, sur les 45 entreprises françaises présentes en Libye avant la révolution du 17 février, 35 s'y sont réinstallées. Mais elles n'ont pas redéployé tous leurs effectifs, pour raisons de sécurité.

Une dizaine de contrats français n'ont pas redémarré et les arriérés de paiement restent de l'ordre de 50 millions d'euros.

Les grands contrats « ne seront pas signés avant 2013 », prévoit le président de la Chambre de commerce franco-libyenne, Michel Casals.

Pour autant, « même si ces contrats ne sont pas encore arrivés à maturité, les entreprises françaises doivent prendre position », poursuit-il.

Un énorme potentiel d'investissement...

Le potentiel des investissements est en effet énorme. La Libye a prévu un budget d'infrastructures de 123,4 milliards de dollars à dépenser d'ici à 2025, soit plus de 10 milliards d'investissements annuels.

Les entreprises françaises ciblent des contrats dans les secteurs de l'électricité, des transports ou de la santé.

Mais encore faut-il pouvoir tenir avec la concurrence chinoise, italienne, turque, américaine ou allemande.

« Le marché des commandes publiques va reprendre et celui des biens de consommation est en forte croissance. Les entreprises françaises ont intérêt à venir rapidement proposer des biens de consommation. Dans six mois, ceux qui n'auront pas pris ce train-là seront surpris, d'autant que Turcs et Italiens sont déjà sur le terrain», précise une source française à Tripoli, cité par Les Echos.

Les entreprises française espèrent bénéficier d'un avantage favorable en raison de l'attitude de leur gouvernement dans la crise libyenne, mais rien n'est moins sûr: les affaires sont les affaires...