La traque des migrants sénégalais aux frontières entre l'Algérie et le Maroc... (DR)

Maroc: la traque honteuse des immigrés sénégalais

Les autorités marocaines font la chasse aux migrants en provenance du Sénégal. Les sans-papiers qui n'ont aucune possibilité d'obtenir un statut légal, sont traqués, embastillés, voire torturés. Les dénonciations des ONG laissent les responsables de marbre.

Ousmane Sy, citoyen sénégalais rapporte dans le Quotidien que certains de ses compatriotes ont été « jetés » à Oujdah à la frontière mauritanienne. Selon lui, certains Sénégalais doivent même parfois faire 900 km pour revenir au Maroc.

"D’autres sont torturés dans les commissariats de police. Aujourd’hui tous les Sénégalais sont sous la menace d’expulsion. La police marocaine les traque jusque dans leurs appartements"; raconte-t-il.

Rafles aux frontières...

Selon une récente étude sur la migration irrégulière subsaharienne au Maroc, réalisée conjointement par le Conseil de la communauté marocaine de l’étranger (CCME), l’Institut de recherche sur les politiques publiques (IPPR, institut britannique) et l’Union Européenne, le nombre de Subsahariens sans papiers n’excèderait pas les 10 000 personnes.

En provenance la plupart du temps du Cameroun, de Guinée, du Sénégal, du Nigéria, du Ghana, les émigrants viennent pour transiter vers l’Europe, pour se réfugier, ou pour chercher du travail.

La majorité des migrants rejoignent généralement le royaume via la frontière avec l’Algérie. La police marocaine y effectue régulièrement des rafles.

Selon l’association marocaine des Droits de l'Homme, les migrants refoulés « subissent des traitements inhumains, avec des coups et des insultes à connotations racistes et discriminatoires».