Maroc : les relations avec Israël, une pilule amère qui ne passe plus

Maroc : les relations avec Israël, une pilule amère qui ne passe plus

Au Maroc, la normalisation des relations avec Israël est remise en question par la guerre. Des centaines de milliers de personnes ont défilé à Rabat pour protester contre les opérations militaires israéliennes à Gaza et demander au royaume de mettre fin à son rapprochement avec Israël. 

Les images impressionnantes des manifestations massives ont fait le tour de la planète sur les réseaux sociaux. « Les Marocains disent fermement leur colère et leur désapprobation des choix diplomatiques du Makhzen qui a transformé leur pays en protectorat israélien », commente Hassane, étudiant marocain en droit à Marseille.

Les manifestants réclament la fermeture de l'ambassade israélienne et la cessation de toute relation avec Israël. Cette démonstration populaire, sans précédent depuis vingt ans, met à l'épreuve la relation entre le Maroc et Israël. 

Cependant, malgré la contestation, une rupture totale des relations semble peu probable en raison des échanges importants entre les deux pays, notamment dans le domaine militaire

Renvoi de l’ambassadeur israélien ?

Des mesures temporaires ne seraient pas exclues toutefois, telle que le renvoi de l'ambassadeur israélien. Par ailleurs, la visite prévue du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, au Maroc en fin d'année est remise en question. 

Une autre inconnue concerne le forum du Néguev, un cadre de coopération régionale entre l'Égypte, les États-Unis, Israël, le Maroc, Bahreïn et les Émirats arabes unis, dont la deuxième rencontre prévue au Maroc a été reportée à plusieurs reprises. 

Le Maroc n'a pas encore augmenté son niveau de représentation diplomatique en Israël. Environ 800 000 Marocains vivent en Israël, formant la troisième plus grande communauté marocaine dans le monde.