montée en puissance de l’extrême droite dans plusieurs pays d'Europe... (DR)

Les eurosceptiques font-ils le lit de l’extrême droite ?

L'extrême droite profite pleinement de la crise économique que traverse actuellement la zone euro pour gagner du terrain. Les Européens qui font face aujourd’hui à la hausse du chômage, la corruption, la flambée des prix s'avèrent être de plus en plus réceptifs au discours de l’extrême droite. Prônant le rejet de l'immigration, de l'euro et de l'Union Européenne, celle-ci séduit de plus en plus d'Européens à qui elle promet une stabilité politique et économique. 

Ainsi, il est possible de constater la montée en puissance de l’extrême droite dans plusieurs pays d'Europe. En Grèce, le parti « Aube dorée » avait été crédité l'année dernière de 13% des sondages alors qu'il en était à 0,29% aux législatives de 2009. Au Pays-Bas, l’extrême droite s'est révélee être la troisième force politique. En Slovaquie, Marian Kotleba, un ultra nationaliste de 36 ans a été élu avec plus de 55% des voix le 24 novembre dernier à la tête du conseil Général de Banska Bystrica. Il avait séduit grâce à son opinion sur les Roms qu'il présente comme des "parasites, responsables des problèmes économiques"

Son discours n'est pas sans rappeler celui de Paul Marie Coûteaux, candidat à la municipalité de Paris qui avait lui aussi affiché sur son blog son avis sur les Roms. Pour lui, les Roumains sont une "lèpre" qui rend "inesthétique" la ville de Paris et qu'il suggérant au passage au ministre de l’Intérieur de les mettre dans des camps. En France, le Front national serait en tête des intentions de vote pour les élections européennes devant l'UMP et le PS avec 23% des voix, selon un sondage IFOP publié en début d'année. 

Deux pays semblent toutefois résister à cette vague d’extrême droite: le Portugal et l'Espagne. Juan Andrés Naranjo, Eurodéputé du parti populaire en Espagne estime que "l’extrême droite reste "un phénomène résiduel". Expliquant que le régime franquiste demeurait encore gravé dans les mémoires et que les partis nationalistes et indépendantistes avaient absorbé une partie du vote eurosceptique.