Des centaines de demandeurs d’asile, venus de Turquie, se heurtent aux fachos grecs d’Aube Dorée sur l’île de Lesbos

Terrible sort que celui des migrants, devenus moyen de pression du président Turc Recep Tayyip Erdogan sur l’Europe et les membres de l'Otan pour en obtenir le soutien dans ses opérations militaires en Syrie.

Après la mort de dizaines de ses soldats dans des bombardements aériens du régime du président syrien Bachar al-Assad dans le nord de la Syrie, Erdogan déclare avoir "ouvert les portes" pour les migrants.

Environ 1.300 demandeurs d'asile sont arrivés entre dimanche matin et lundi matin sur les cinq îles grecques de la mer Egée proches de la Turquie, rapporte l’AFP qui cite Manos Logothetis, secrétaire du service d'asile grec.

Selon cette même source, la majorité des migrants sont arrivés à Lesbos, principale porte d'entrée des demandeurs d'asile en Europe ces derniers mois

"Fichez le camp d'ici ! Repartez d'où vous venez !"  

Ils sont été accueillis par des hordes de fachos de l’organisation Aube dorée. "Fichez le camp d'ici ! Repartez d'où vous venez !"  leur lancent-ils deux heures durant avant d’être pris en charge par des gardes-côtes dans leur navire de patrouille.

"Il faut d'abord protéger ses frontières, puisque c'est la responsabilité de l'Europe de protéger ses frontières et de ne laisser entrer que ceux que nous avons choisis de laisser entrer", a affirmé, sans honte aucune, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire sur France 2, interrogé sur l'afflux de milliers de migrants à la frontière gréco-turque.

Un petit garçon est mort lundi au large de l'île grecque de Lesbos lors du naufrage d'une embarcation de fortune chargée d'une cinquantaine de migrants, rapporte l'AFP qui cite une porte-parole de la police portuaire.