les islamistes attisent le feu de la guerre civile... (Xinhua)

Egypte: les islamistes appellent au soulèvement, cinquante morts dans des affrontements avec l’armée

Les manifestations se poursuivaient lundi 8 juillet, cinq jours après la destitution de Mohamed Morsi par l’armée et suite aux manifestations de masse contre ce dernier. Des affrontements entre militaires et islamistes ont fait une quarantaine de morts. Ces derniers appellent au soulèvement.

Plusieurs centaines de partisans du président déchu Mohamed Morsi s'étaient réunis lundi à l'aube devant le siège de la Garde républicaine au Caire, rapporte l’AFP. Ils avaient tente de prendre d’assaut le bâtiment pour « libérer Morsi ».

Le Parti de la justice et de la liberté (PLJ), vitrine politique des Frères musulmans, agite le spectre de la guerre civile, menaçant de « l’apparition d’une nouvelle Syrie » en s’adressant à la communauté internationale et à « tous les hommes libres du monde ».

Selon les dernières informations,  Mohamed El-Baradei, pourrait occuper le poste de vice-président. Il aurait d'ores et déjà demandé l'ouverture d'une enquête indépendante pour déterminer les responsabilités dans ces affrontements.

Le siège du parti des Frères musulmans a également été fermé lundi sur décision des autorités égyptiennes après la découverte de "liquides inflammables, de couteaux et d'armes" dans les locaux du Parti de la justice et de la liberté, a précisé un haut responsable de sécurité.

Selon l’agence MENA, deux soldats égyptiens ont été brièvement détenus lundi par certains manifestants et contraints de prononcer une déclaration en faveur de M. Morsi dans des haut-parleurs. Avant de réussir à fuir, l'un d'eux a, en outre, été frappé violemment et filmé pendant qu'il parlait.

Le parti salafiste Al-Nour s’est retiré des négociations politiques, dénonçant lundi un « massacre » des partisans des Frères musulmans.