Les magistrats préfèrent la juger en cachette, à huis clos. Peut-être ont-ils honte de porter la robe de l’injustice et d’affronter en public le regard fier d’Ahed Tamimi ? (DR)

Israël. Ahed Tamimi, le procès de la honte d'une jeune palestinienne

Il lui est reproché d’avoir donné des coups de pied et même des coups de poing à des soldats israéliens… Ahed Tamimi, jeune fille palestinienne âgée de 17 ans, a osé mettre ainsi en péril la vie de ces gaillards armés jusqu’aux dents.

La scène a été filmée et a fait le tour du monde. Ahed et son village, Nabi Saleh, place forte de la résistance à l’occupant israélien, sont ainsi entrés dans l’histoire par la grande porte. Sacrilège ! La jeune fille est incarcérée. Elle comparaît devant un tribunal militaire le 11 mars.

Les magistrats préfèrent la juger en cachette, à huis clos. Sait-on jamais, quelqu’un pourrait avoir la mauvaise idée de filmer. Peut-être les juges craignent-ils alors de sombrer dans le ridicule en bricolant accusations et peine ? Peut-être ont-ils honte de porter la robe de l’injustice et d’affronter en public le regard fier d’Ahed Tamimi ? Le procès, dit-on, pourrait durer des mois. Comment ne pas les comprendre…