Le lâcher de taureaux est toujours aussi prisé, mais les spectateurs et les touristes font très attention aux dépenses (DR)

Espagne: les fêtes taurines de la San Fermin ne font plus recette

En Espagne, la crise n'épargne aucun secteur. Même les très populaires fêtes de la San Fermin ne font plus vraiment recette. Le lâcher de taureaux est toujours aussi prisé, mais les spectateurs et les touristes font très attention aux dépenses.

Les hôtels se plaignent de réservations en baisse. Les restaurateurs désespèrent de voir des tables vides.

Les fêtes taurines de la San Fermin, les plus réputées d'Espagne, devraient vivre cette année leur pire édition en termes de recettes depuis le début de la crise, prédisent les commerçants de la ville.

"Nous avons vraiment senti un impact", témoigne Luis Armendariz, patron du café Iruna, une brasserie de style parisien autrefois fréquentée par l'écrivain Ernest Hemingway, tombé amoureux de la San Fermin, qu'il a rendue mondialement célèbre dans son roman "Le soleil se lève aussi" (1926)? rapporte un journaliste du Parisien.

Les gens qui boivent dans la rue...

"Il y a moins de monde, mais ce qui nous affecte vraiment, ce sont ceux qui boivent dans la rue" au lieu de consommer au café, regrette-t-il.

La municipalité de Pampelune reste toutefois optimiste, tablant sur un demi-million de visiteurs pendant les neuf jours de célébrations, soit à peu près autant que les autres années: de quoi doper l'économie de cette ville de 200.000 habitants.

Pendant ces fêtes, les bars peuvent rester ouverts jusqu'à 6h du matin, ce qui permet à la San Fermin de représenter un tiers du chiffre d'affaires annuel pour certains établissements du centre.

La ville espère ainsi engranger au total environ 70 millions d'euros.

Pour la quatrième année consécutive, le budget de la San Fermin a été réduit, cette fois de 8% par rapport à 2011, à 2,4 millions d'euros.