Italie: Silvio Berlusconi dans de sales draps

Les procureurs italiens passent à l'offensive sur le dossier Berlusconi à propos des soupçons de relations sexuelles avec Ruby, une prostituée mineure.

Le parquet souhaite désormais l'accélération de la procédure et une comparution du président du Conseil pour "recours à la prostitution de mineure" et "abus de fonction". Les procureurs justifient leur démarche par "l'évidence de la preuve".

L'enquête autour de l'affaire dite du "Rubygate" a été ouverte en décembre suite à des accusations contre Silvio Berlusconi qui aurait payé Karima el Mahrough, danseuse de cabaret d'origine marocaine plus connue sous le nom de Ruby, contre des prestations sexuelles, alors qu'elle n'était alors âgée que de 17 ans.

Silvio Berlusconi serait par ailleurs intervenu pour la faire libérer dans la nuit du 27 au 28 mai, après une interpellation pour un vol présumé. M. Berlusconi aurait menti à la police et aurait déclaré que Ruby était la nièce du président égyptien Hosni Moubarak et qu'ils devaient la libérer pour éviter une crise diplomatique.

Le procureur Edmundo Bruti Liberati a donc officiellement déposé une demande à Milan, ne laissant que cinq jours à la juge Cristina di Censo pour décider si cette affaire mérite procès.

Mme Di Censo a trois possibilités : elle peut accéder à la demande de procès rapide ; elle peut la refuser et demander une enquête plus approfondie ; ou bien elle peut décider que son tribunal n'est pas compétent dans cette affaire.

La troisième option est la stratégie adoptée par les avocats de M. Berlusconi, pour qui les crimes présumés se seraient produits à Rome et Sardaigne et non à Milan, et que dans ce cas, le tribunal de Milan n'a pas autorité pour juger le Premier ministre.

(Avec Xinhua)