Nucléaire iranien. Ce qui se cache derrière la sortie américaine de l’accord

Branle-bas de combat sur la scène internationale… Les européens, Emanuel Macron en tête, font mine de découvrir la décision de Donal Trump de sortie de l’accord nucléaire avec l’Iran. Ils engagent entre eux des consultations, dit-on, et s’empressent de rencontrer les responsables iraniens.

La crainte est, évidement, de voir ces derniers se lancer à nouveau dans la course à l’armement atomique. Le président Hassan Rohani ne cache pas, en effet, son intention de reprendre l'enrichissement d'uranium «sans limite» si les négociations avec les Européens n’aboutissent pas aux résultats escomptés dans les «semaines à venir».

En réalité, l’Europe s’attendait à cette posture américaine et s’y est sans doute préparée. Nul doute que des négociations sont d’ores et déjà engagées en coulisse pour amortir le choc d’éventuelles sanctions contre les entreprises investissant en Iran. C’est, à n’en pointe douter, sur le terrain économique que l’UE va tenter d’arrondir les angles.

L'axe Washington-Tel-Aviv-Riyad...

Au plan politique, en revanche, elle est bien incapable de stopper ce qui se dessine derrière la sortie américaine : créer un nouveau foyer de tension au Proche-Orient pour contrer la présence Russe et liquider dans la foulée la cause palestinienne…

L’alliance américano-israélienne embarque du coup l’Arabie Saoudite, ennemi juré de l’Iran chiite. Washington surfe sur cette fracture religieuse pour préserver son influence politico-militaire et les intérêts coloniaux de l’Etat Hébreu, son allié privilégié.

Peut-être faut-il rappeler qu’en septembre 2016, les Etats-Unis ont augmenté à 38 milliards de dollars l'assistance militaire à Israël pour la période 2019-2028, au lieu de 30 milliards de dollars pour la période 2009-2018… l'affaire était ficelée.