Tripoli négocierait une sortie de crise avec la France, qui veut préserver ses intérêts économiques en Libye

Dans un entretien accordé au journal algérien arabophone El Khabar, Seif El Islam Kadhafi, fils du colonel Mouammar Kadhafi a révélé que des négociations ont lieu avec la France et que celle-ci a déjà posé ses conditions économiques et commerciales aux rebelles en échange de son soutien.

"nous tenons en réalité les véritables négociations avec la France et non avec les rebelles. Nous avons reçu par l’intermédiaire d’un envoyé spécial qui a rencontré le président français, un message clair de Paris. Le président français a très franchement dit à notre envoyé: c’est nous qui avons crée ce conseil et sans le soutien de la France, l’argent et les armes il n’existerait pas ".

Selon Seilf El Islam, des premiers contacts ont eu lieu avec les rebelles, mais les Français auraient fait pression pour que tout passe par eux, faute de quoi ils cesseraient de fournir toute aide à Benghazi.

"Ces groupes nous ont contactés par des canaux égyptiens, nous les avons rencontré au Caire, où nous avons tenu un premier round de négociations, mais lorsque les français ont entendu parler de cette rencontre ils ont dit au groupe de Benghazi : nous vous soutenons et si d’autres contacts avec Tripoli ont lieu sans que nous en ayons connaissance ou dans notre dos nous cesserons immédiatement de vous soutenir… toutes les négociations doivent donc passer par la France, ils leur ont dit : nous ne faisons pas cette guerre par bonté ou sans contrepartie, nous avons des intérêts commerciaux en Libye, et le gouvernement de transition devra approuver plusieurs contrats, ils veulent parler des contrats au sujet des avions « rafales », ainsi que d’autres contrats de la société Total", précisé Seif El Islam .