L'armée Syrienne se retire de Hama (Photo: Xinhua)

L'armée syrienne amorce un retrait de Hama, Bachar al-Assad reconnait "quelques erreurs"..

L'armée syrienne a entamé un retrait de la ville de Hama après une dizaine de jours de répression qui a fait plusieurs dizaines de morts selon des sources concordantes. Le président syrien, Bachar Al-Assad, a reconnu pour la première fois "quelques erreurs" devant une délégation de l'ONU. Et a réaffirmé son "engagement envers le processus de réforme, dont l'objectif est d'ouvrir la voie à une démocratie multipartite".
Washington a annoncé de son côté la mise en place de nouvelles sanctions visant la Commercial Bank of Syria, principale banque commerciale du pays. Selon le Trésor américain, il s'agit par là de "viser l'infrastructure financière qui apporte un soutien aux activités illégales du président Bachar Al-Assad et de son régime". La Maison-Blanche ne s'est pas encore prononcé officiellement pour le départ du président Syrien.
"Ce que nous pouvons faire de plus important à l'heure actuelle, c'est nous assurer que nos actes sont conformes à notre discours", a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. "Une transition démocratique serait meilleure pour la Syrie, la région et le monde, et nous avons l'intention d'aider les Syriens à obtenir la dignité et la liberté qu'ils exigent et pour lesquelles trop d'entre eux sont morts", a-t-il ajouté.
"Nous allons maintenir cette pression. Nous allons travailler en coordination avec nos partenaires internationaux", a ajouté M. Carney, soulignant que l'isolement croissant de la Syrie, après la prise de distance des pays arabes, n'était pas "un accident" mais le fruit de la diplomatie américaine.
"Nous avons des preuves que des crimes ont été commis, et nous sommes tout à fait disposés à les partager avec quiconque est en mesure d'enquêter", a dit Susan Rice, sans toutefois préciser la nature de ces "crimes", ni qui les auraient commis.
La diplomate américaine s'exprimait peu de temps avant une réunion du Conseil de sécurité consacré à la répression du mouvement de contestation en Syrie.
La répression en Syrie aurait fait près de 2000 morts selon des bilans des organisations syriennes de défense de droits de l'Homme.