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L'Allemagne reconnaît le Conseil national de transition (CNT) en Libye.

Berlin reconnaît à son tour le CNT comme «représentant légitime du peuple libyen», a déclaré lundi 13 juin à Benghazi son ministre des affaires étrangères, Guido Westerwelle. L’Allemagne décide également de l'ouverture d'une représentation diplomatique dans la région de Benghazi contrôlée par les insurgés.

«Nous saluons la reconnaissance de l'Allemagne, qui va sans aucun doute stimuler le soutien international à la révolte libyenne», a affirmé le président du CNT, Moustafa Abdel Jalil, lors d'une conférence de presse conjointe à Amman avec le chef de la diplomatie jordanienne.

L'Allemagne est le treizième pays à reconnaître le CNT, après les Emirats arabes unis dimanche, et, avant eux, la France, le Qatar, le Royaume-Uni, l'Italie, la Gambie, Malte, la Jordanie, le Sénégal et l'Espagne, l'Australie et les Etats-Unis.

Cette reconnaissance marque un tournant dans la position de l’Allemagne qui s’était montrée plutôt hésitante aux premières heures de l’insurrection libyenne. Berlin s'était abstenue pendant le vote le 17 mars de la résolution 1973 autorisant le recours à la force pour protéger les civils libyens, avant de refuser toute participation à l'opération Protecteur unifié, sous commandement de l'OTAN.

L’Allemagne n’en est pas moins désormais sur une ligne radicale, son chef de la diplomatie affirmant «qu’il est nécessaire d'étendre l'isolement économique du colonel Kadhafi». Le ministre des AE a évoqué les avoirs financiers libyens à l’étranger, qui devraient selon lui être débloqués "pour servir à la construction de la nouvelle Libye», car « La richesse de la Libye est pour le peuple libyen », a-t-il dit.

Berlin serait disposé à fournir un coup de pouce financier de l’ordre de 10 millions d'euros et à porter assistance aux populations réfugiées qui vivent dans les camps.