Aucun acheteur potentiel ne s'est manifesté pour l’instant, mais un médecin serait disposé à effectuer les prélèvements... (Capture d'écran)

Espagne, une femme désespérée : "J'ai d'abord mis en vente un rein, je propose aussi les cornées de mes yeux..."

Un fait tristement significatif de la pauvreté qui frappe un nombre croissant d’espagnols, laissés-pour-compte dans le contexte de crise : une mère de famille décide de mettre en vente ses organes non vitaux pour se loger dignement avec sa fille âgée de 22 ans. Elle en a fait l’annonce dans une vidéo diffusée le 11 novembre sur le site du quotidien espagnol El Mundo.

"J'ai d'abord mis en vente un rein, maintenant je propose aussi les cornées de mes yeux, un de mes poumons, un morceau de mon foie... Je vends n'importe quel organe de mon corps à qui peut le payer", explique-t-elle, suscitant une grande émotion dans le pays.

Victime de mauvais traitements infligés par l'homme qui a partagé sa vie pendant près de deux décennies, cette femme de 44 ans, sans emploi, souffre d'une incapacité à 66 % et doit vivre avec 426 euros de pension d'invalidité par mois, auxquels s'ajoutent une maigre indemnité perçue par sa fille depuis la mort de son père biologique, selon la même source.

Un médecin se tient prêt…

Dans l'interview anonyme publiée sur El Mundo, elle explique que c'est son ancien compagnon qui tente de la déloger. "J'ai reçu un préavis d'expulsion pour ma fille et moi. Nous n'avons pas de famille, nous ne savons pas où aller", confie-t-elle.

Aucun acheteur potentiel ne s'est manifesté pour l’instant, mais un médecin serait disposé à effectuer les prélèvements.

La mère de famille désespérée n’en court pas moins des poursuites judiciaires. Elle peut être inculpée de « trafic d’organes » et risques douze années de prison en application de la loi en vigueur en Espagne.