Le compositeur et pianiste turc est menacé par une plainte du procureur d'Istanbul qui lui reproche d'«  avoir insulté publiquement les valeurs religieuses ». (DR)

Fazil Say risque un an et demi de prison pour un tweet se moquant du Paradis

Accusé d'atteinte aux valeurs religieuses de l'Islam suite à un tweet posté sur sa « timeline », le délicieux pianiste et compositeur turc Fazil Say sera jugé à partir du 17 octobre. Il risque, selon son avocat, jusqu'à un an et demi de prison.

De renommée internationale, le virtuose est dans le collimateur du procureur d’Istanbul qui, selon le quotidien Habertürk, l'accuse d'«  avoir insulté publiquement les valeurs religieuses dont se revendique une partie de la population ».

La plainte du procureur s'appuie sur un tweet retweeté par Fazil Say - c'est dire ! -, qui se riait du paradis musulman à travers un poème d’Omar Khayyam. Alors que le pianiste multipliait, ces derniers temps, les prises de position contre la montée en puissance de l'Islam radical portée par son gouvernement, en allant, le mois dernier, jusqu'à exprimer son envie pressante de quitter la Turquie, le procureur d’Istanbul s'est emparé de cette prétendue pièce à conviction.

Face à une telle attaque, la meilleure défense de Fazil Say (au-delà de la qualité de ses avocats) reste la mobilisation de l'opinion publique nationale et internationale. Partager cette information et suivre Fazil Say sur Twitter concourra peut être à éviter à cet artiste athée de se retrouver dans les geôles...

Voir et entendre la sonate pour piano nº17 (dite « La tempête ») de Beethoven interprétée par Fazil Say :