le président algérien a été hospitalisé lundi 13 décembre, selon la présidence... (DR)

Bouteflika au Val-de-Grâce, les imposteurs à l’œuvre pour sa succession

Le président Abdelaziz Bouteflika est de retour à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. Hospitalisé depuis lundi 13 décembre, le patient a été admis pour un contrôle prévu de longue date, selon un communiqué de la présidence. L’évènement n’en relance pas moins rumeurs et spéculations autour de sa candidature aux présidentielles du mois d’avril.

Pour ceux qui pouvaient encore en douter, la présidence assure que l'état général du président de la République s'améliore "sûrement" et de "façon progressive". "Aucune procédure d'urgence n'a dicté ce déplacement prévu et arrêté depuis son séjour à l'institution nationale des Invalides à Paris", précise-t-on encore. Bouteflika regagnera d’ailleurs Alger vendredi 17 janvier, selon le même communiqué.

Il est dit également que “le président de la République procédera, sauf cas de force majeure, à la convocation du corps électoral pour l'élection présidentielle de 2014 entre le 16 et le 17 janvier en cours, conformément aux délais impartis par le code électoral”.

La presse nationale qui ne dispose pas de la moindre piste pour livrer une information crédible tente de vendre du papier en spéculant autour des circonstances de l’hospitalisation -était-elle réellement prévue ou était-ce une urgence ?- et de sa candidature pour un quatrième mandat.

Une chose au moins est sûre : la volonté en haut lieu est de maintenir un degré d’incertitude, d’observer le remue-ménage du côté de la classe politique et de sonder l’opinion. L’expression « sauf cas de force majeure » au sujet de la convocation du corps électoral par Bouteflika sème un peu plus la confusion.

Cet épais brouillard n’empêche pas une hypothèse de percer, qui fait appel à un minimum de bon sens : l’état de santé du président ne lui permet pas de briguer un quatrième mandat. La question de sa succession est à n’en point douter au centre des tractations entre les différents clans qui se partagent le pouvoir. Quel sera l’homme du consensus, est-il déjà en piste, va-t-il faire une apparition surprise ?

Les faiseurs de roi qui tirent tranquillement les ficelles n’ont pas dit leur dernier mot, mais le dénouement de ce scénario ne devrait en principe pas tarder. Il ne restera alors plus qu’à s’organiser pour faire dire aux urnes ce que l’on veut qu’elles disent. Pourquoi donc se gêner quand la Démocratie est un simple leurre, une façade trompeuse qui dissimule les arrangements d’imposteurs sur le dos du peuple Algérien.