Parmi les centaines de victimes des attentats de vendredi à Paris, voici les visages des amis « tous différents » d'Axiom.

Attentats à Paris : Médiaterranée fait le point avec le rappeur Axiom

Au surlendemain des attentats terroristes de Paris, on en sait plus sur ce qu’il s’est passé ce funeste vendredi 13 et ce qui nous attendra plus ou moins ou pas, en fonction de nos choix humains, individuels et collectifs. Médiaterranée fait le point avec le rappeur Axiom qui a notamment perdu, comme la France toute entière, 10 hommes et femmes proches de lui et victimes de la folie monstrueusement humaine de Daech.

Selon le procureur de la République de Paris, au total ce sont six sites qui ont été touchés ce vendredi 13 novembre, dans la capitale de France. Avec, deux explosions kamikazes à proximité du Stade de France (Saint-Denis), un massacre dans la salle de spectacle du Bataclan (XIe arrondissement) et des tirs de Kalachnikovs au Boulevard Voltaire, au coin des rues Bichat et Alibert, ainsi que dans les rues de la Fontaine-au-Roi et de Charonne. Dernier bilan provisoire : 129 morts, 352 blessés, dont une centaine très grièvement. Six des sept terroristes de ces attaques ont trouvé la mort en faisant sauter leurs gilets explosifs, un mode opératoire de kamikazes tristement inédit dans l’hexagone. Samedi, l’organisation Etat islamique a revendiqué ces meurtres, dans un communiqué dont on a pu entendre une forme audio sur YouTube.

Un air de rap

Psalmodiée dans un air de rap, cette propagande djihadiste se vante d’avoir touché la « capitale de la perversion » au cœur, et promet que le djihad va se poursuivre avec, comme la France vient de l’éprouver, ses « vétérans » de guerre en Syrie et ailleurs, et tous ceux qui hier, aujourd’hui ou demain en France pourraient être séduits par cette mode ficelée et promue dans le seul objectif de la mort pour l’extension d’un « Califat » phantasmé tout autour du globe.

"La condition humaine"

A toutes celles et ceux qui sont tentés de succomber aux sirènes de cette passion sectaire, au-delà de tous les maux d’orient et d’occident dont les élites au pouvoir seront bien fortes - c’est une autre certitude -, de pouvoir se rassembler humainement autour d’une table pour discuter de l’urgence toujours plus imminente du sauvetage de l’humanité sur la planète Terre, lisez et relisez « La condition humaine », d’André Malraux (1933). Pour immédiatement sentir et comprendre la froideur du néant duquel se nourrit le terrorisme afin de mieux l’alimenter et servir ces autres hommes aux intérêts bassement politiques qui, contrairement aux futurs kamikazes et/ou victimes, continueront jusqu’à un jour prochain à contempler le beau ciel, au sens scientifique du terme, dans lequel l’Univers les a vu naître. 

Regardez les visages des amis

Regardez les visages des amis pleurés par leurs proches et connaissances, dont le rappeur Axiom en deuil de ces dix hommes et femmes qu’il connaissait tous, l’un d’entre eux, Ludo, étant un ami d’enfance jusqu’à l’heure fatale. Comme nous l’explique le rappeur, à la marche de recueillement actuellement en cours près du café « La belle équipe », « tous étaient différents ». Une preuve humaine de plus face à l’atroce totalitarisme de Daech auquel doit faire face de toute urgence, en cette heure de guerre déclarée, une humanité unie, debout et fermement dialoguante, dans le respect de ses diversités et pour la vie.

 

Voici les amis que l'on a perdu rue de Charonne. Mon ami d'enfance, lillois aussi en fait parti. On en a perdu aussi au...

Posté par Axiom sur dimanche 15 novembre 2015