les heurts de lundi dans la nuit ont fait 7 morts et 261 blessés... (Xinhua)

Egypte : batailles de rues au Caire entre Frères musulmans et forces de l’ordre

Morsi ou la violence aveugle… les Frères musulmans n’en démordent pas. Ils continuent à réclamer le rétablissement de Morsi dans ses fonction. La confrérie a rejeté la main tendue par Adly Mansour, chef de l’Etat par intérim, l’invitant à rejoindre le gouvernement en formation et entretient un climat de violence. Des heurts ont fait 7 morts et 261 blessés dans la nuit de lundi

« Ils cherchent la bagarre, poussent à la provocation et veulent semer le désordre », décrit un journaliste de d’Al-Ahram Hebdo. « Ils observaient jusque-là des sit-in permanents dans des lieux précis, ils appellent à présent à des marches et prennent donc le risque de se heurter à des anti-Morsi ou aux forces de l’ordre et à l’armée », explique-t-il lundi 15 juillet, journée de manifestations à l’appel des deux camps. Des batailles de rue ont opposé lundi dans la nuit les Frères musulmans aux forces de sécurité faisant 7 morts et 26 blessés.

Les Frères maintiennent d’autant plus la pression que les choses semblent avancer au plan politique. Le gouvernement de transition de Hazem el Beblaoui est sur le point d’être constitué. Les postes clé seraient déjà pourvus : l’ancien ambassadeur aux Etats-Unis, Nabil Fahmy, aux Affaires étrangères, l'économiste libéral, Ahmed Galal, aux Finances, tandis que Mohamed ElBaradei, particulièrement contesté par les Frères, a prêté serment en qualité de vice-président.

L’attitude des islamistes n’en demeure pas moins très inquiétante aux yeux de la population qui voit venir une stratégie de la terreur. Les Frères sont de plus évidement en connexion avec les groupes armés qui lancent des attaques dans le Sinaï. La dernière en date ciblait lundi 15 juillet un bus des ouvriers d'une cimenterie dans le nord de la péninsule à Al-Arish, faisant au moins trois morts et 17 blessés. Une ONG égyptienne interpelle par ailleurs les autorités intérimaires face à la recrudescence des violences contre la minorité chrétienne copte.