Christian Bourquin a présenté aujourd'hui la maquette de Olivier Thiery.

Georges Frêche aura bientôt sa statue à Montpellier

Georges Frêche, l'homme au scandale rigolard des 12 statues, aura bientôt la sienne. Pas aux côtés des effigies de Jaurès, Lénine, Churchill, Roosevelt, de Gaulle ou Mao (entre autres) que Georges Frêche avait décidé de couler dans le bronze à Odysseum, le temple ludico-commercial inauguré en 2009 à Montpellier. Mais pas très loin non plus...

La statue de Georges Frêche sera en effet installée juste à l'entrée du lycée hôtelier construit dans le quartier d'Odysseum par l’architecte et urbaniste italien Massimiliano Fuksas, à la demande de l'ancien président de la Région Languedoc-Roussillon qui a marqué son empreinte sur la Ville de Montpellier pendant plus de 30 ans.

L'établissement hôtelier de pointe (justement dénommé lycée Georges-Frêche) doit ouvrir ses portes à la rentrée prochaine, avec la statue de l'édile montpelliérain bien en place. C’est le sculpteur local Olivier Thiery, déjà auteur de nombreux bustes exécutés dans le cadre de commandes publiques, qui réalisera cette statue dans les prochains mois, avec la fonderie de bronze lauragaise de Revel, dans le Tarn.

Un doigt docte et un sourire

«  Cette statue restitue un Georges Frêche plus vrai que nature », a estimé hier Christian Bourquin, son successeur à la tête de la Région, lors de la présentation de la maquette réalisée par Olivier Thiery. « On retrouve la posture de l’homme de savoir et de l’homme politique qu’il était. On retrouve aussi ce sourire malicieux, voire coquin, qu’il avait parfois aux lèvres », a ajouté l'élu.

Quant aux kilos que Georges Frêche s'évertuait à perdre avant chaque campagne, on peut dire, sans froisser personne, qu'ils n'y sont pas... Ce qui renforce, peut-être, à l'observation de cette maquette, le sentiment d'une esthétique asiatique (un peuple et une culture que Georges Frêche vénérait autant que les Romains), tout en lignes épurées. Une observation qui demandera à être vérifiée face au monument réel.

D’un coût de moins de 80 000 €, financé dans le cadre du 1 % artistique, la statue mesurera, une fois terminée, environ 3,20 mètres en comptant la pierre du socle. La réalisation fera écho au revêtement métallique du lycée hôtelier au travers d’une patine de bronze gris-bleue et du bleu de la pierre qui constituera son socle. Plus grand que nature, donc. Nul doute que Georges Frêche aurait adoré...