le chef de l’Etat devrait à présent convoquer le corps électoral dans les délais fixés par la législation... (DR)

Bouteflika de retour à Alger, le pays suspendu à une énigme

Le président Bouteflika, a regagné Alger jeudi, en milieu d’après-midi, après avoir subi des contrôles médicaux à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, annonce l’APS.

Selon cette même source, les examens et contrôles effectués ayant montré "une nette amélioration" de l’état de santé du président, l’équipe médicale a autorisé le chef de l’Etat à rentrer en Algérie 24 heures avant le délai prévu.

Le président de la République s’était rendu lundi à l’hôpital du Val-de-Grâce (France) dans le cadre d’une visite médicale routinière de contrôle pour y parachever son bilan de santé initié à Alger. Son retour était initialement prévu vendredi 17 janvier 2014, rapelle l’agence publique de presse.

Le chef de l’Etat devrait à présent convoquer le corps électoral dans les délais fixés par la législation, fort probablement samedi 19 janvier.

Le déplacement de Bouteflika a déclenché sans surprise une poussée de rumeurs, allant de son hospitalisation en urgence à son décès. Son retour, plus tôt que prévu si l’on en croit l’APS, relance de plus belle les spéculations autour de son éventuelle candidature pour un quatrième mandat. Ses courtisans exultent, mais reste l’énigme de son état de santé, de sa capacité à exercer ses fonctions. Le pays est suspendu à cette incertitude.

Cela étant, un mandat supplémentaire n’est sûrement pas la meilleure nouvelle pour le pays. Entre l’économie de bazar, le délabrement des secteurs clé de la santé et de l’Education, l’explosion des inégalités sociales, la flambée de la corruption, les atteintes aux libertés individuelles et collectives, la traque des démocrates, la montée des intolérances, la complaisance envers les intégristes islamistes, le népotisme, l’ère Bouteflika aura été une phase de régression sans précédent.